DEt selon Tor Wennesland, la démolition – qui affecte directement l’éducation d’au moins 40 enfants – fait suite à une ordonnance d’un tribunal israélien invoquant des problèmes de sécurité en réponse à une pétition d’une organisation pro-implantation.
« Actuellement, 58 écoles, desservant 6 500 enfants, sont menacées de démolition en raison du manque de permis de construire qui sont presque impossibles à obtenir pour les Palestiniens. Le droit de l’enfant à l’éducation doit être respecté », a déclaré Wennesland dans un communiqué.
Le Coordonnateur spécial des Nations Unies a appelé les autorités israéliennes à mettre fin à ces démolitions et expulsions, « qui sont illégales au regard du droit international », et à approuver les plans permettant aux communautés palestiniennes de réaliser légalement des constructions qui répondent à leurs besoins de développement, y compris pour les écoles.
« Comme je l’ai répété la semaine dernière à Bruxelles (…), de tels actes qui affectent négativement la fourniture de services de base aux Palestiniens menacent la stabilité et sapent l’Autorité palestinienne », a déclaré Wennesland.
En outre, « les causes persistantes de conflit, y compris les démolitions, créent un climat de méfiance et de tension entre Palestiniens et Israéliens et compromettent la perspective de parvenir à une solution politique », a-t-il ajouté.
Les forces israéliennes ont détruit dimanche une école primaire financée par l’Union européenne dans une petite ville du sud de la Cisjordanie occupée, dont la construction a été jugée « illégale » et « dangereuse » par un tribunal israélien, selon des correspondants de l’Agence France. Presse (AFP) sur place.
Selon des correspondants, des « bulldozers » ont vandalisé cette petite école primaire de Jabbet ad-Dhib, dans la région de Bethléem, aux petites heures du matin après l’expiration d’un ultimatum légal de deux mois pour expulsion.
Au moment de la démolition, le bâtiment – l’une des deux écoles de ce village – était vide et les équipements avaient été enlevés, a indiqué un responsable municipal.
L’école en question avait déjà été détruite en 2019 puis reconstruite, a indiqué le chef du ministère palestinien de l’Education, Ahmed Nasser, qui a contacté l’AFP.
Dans une déclaration à l’agence française, Cogat, une agence du ministère israélien de la Défense qui surveille les activités civiles dans les territoires palestiniens, a déclaré que la structure avait été construite « illégalement, sans permis ».
Cet organisme israélien a ajouté que l’école « présentait un danger pour ses occupants », se référant à l’avis d’un ingénieur sur le risque d’effondrement du bâtiment.
Ahmed Nasser, pour sa part, a souligné l’importance de telles écoles dans les villages reculés de la Cisjordanie occupée.
La représentation de l’UE dans les Territoires palestiniens s’est dite consternée par la démolition et a souligné qu’elle était « illégale au regard du droit international ».
« Israël doit arrêter toutes les destructions et expulsions, qui ne font qu’augmenter les souffrances de la population palestinienne et exacerber les tensions existantes », a déclaré le représentant de l’UE.
Près de trois millions de Palestiniens vivent en Cisjordanie, la zone occupée par Israël depuis 1967.
Environ 490 000 colons juifs vivent également dans cette région dans des colonies considérées comme illégales par l’ONU et en vertu du droit international.
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