O le commentateur Luís Marques Mendes a avancé ses paris sur les élections européennes ce dimanche dans son espace de commentaire habituel sur SIC.
Pour Marques Mendes, au Parti socialiste (PS), le nom le plus probable est Marta Temido.
« L’ancien ministre est actuellement la figure la plus populaire du PS et il est libre », a-t-il déclaré, citant également le nom de la ministre Ana Catarina Mendes.
Au Parti social-démocrate (PSD), le nom le plus probable est Rui Moreira. « L’ancien maire de Porto est indépendant, populaire et un grand communicant », a-t-il affirmé.
Peu importe qui est en tête de liste, ces élections sont « importantes » pour les deux partis. Pour le PS, ce sont des élections « en milieu de cycle gouvernemental » et le parti craint « un carton jaune ».
Pour éviter cela, le parti tentera de mobiliser « son noyau dur électoral », avec un discours pro-stabilité affirmant qu’il faut voter PS pour éviter une crise politique.
Quant au PSD, gagner ces élections est important. « Dans des circonstances normales, ce serait une élection facile » en raison de la lassitude du gouvernement, mais « le problème, c’est qu’il y en a assez ».
Le problème, dit-il, c’est que maintenant qu’il y a Chega, les voix des mécontents du gouvernement sont plus dispersées, c’est pourquoi le PSD va tenir un discours pro-alternative.
« La BCE remplit son rôle »
Concernant les déclarations controversées de Christine Lagarde, présidente de la Banque centrale européenne (BCE), Marques Mendes s’est prononcé « sur le fond et sur la forme ».
Lagarde et les politiciens « jouent tous leur rôle ». « La BCE remplit son rôle, les traités, qu’on le veuille ou non. Elle garantit la stabilité des prix. Combat l’inflation »il prétendait.
À leur tour, au Portugal, les politiciens, à savoir le Premier ministre, António Costa, et le président de la République, Marcelo Rebelo de Sousa, « jouent également leur rôle » pour exercer une pression politique.
Largarde a prononcé un discours incendiaire, sans pédagogie et sans aucune sensibilité sociale« Ce que Mme Lagarde a fait cette semaine – mais elle l’avait fait à d’autres moments – est un discours incendiaire, sans pédagogie et sans aucune trace de sensibilité sociale », a-t-il commencé par dire.
« Accuser les salaires comme coupables de l’inflation ne fait que provoquer l’indignation et n’aide pas la cohésion de la zone euro », a-t-il dit, soulignant en opposition qu’il devrait expliquer les effets néfastes d’une inflation élevée et prolongée dans le temps. Le discours, a-t-il ajouté, lui a rappelé « la troïka ».
France? « Problème de racisme »
Enfin Luís Marques Mendes considère que le problème en France « n’est pas seulement une question d’immigration, mais aussi de racisme ».
L’ancien dirigeant du PSD a déclaré qu’au Portugal, nous avons également « des difficultés à intégrer les immigrés ».
« L’immigration est importante, mais sans une bonne intégration, elle peut devenir un problème », a-t-il souligné.
Marques Mendes a ensuite voulu souligner les « aspects positifs » de l’immigration dont on « parle le moins », soulignant que nous avons besoin d’immigrés pour ne pas perdre de population, et pour compenser par le solde migratoire (futur et départ) les pertes qui existent du fait de le solde (naissances et décès), pour rajeunir la population, pour renforcer la sécurité sociale et aussi parce que nous manquons de main-d’œuvre.
Enfin, il a rappelé qu’il faut accorder une attention particulière à l’intégration sociale des émigrés, afin d’éviter les « poudrières ».
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