mouler. La fin de la présence française est l’occasion « de repenser la stratégie »

« RÉDepuis le retrait annoncé de Barkhane et sa redistribution, il y a une opportunité de repenser la stratégie suivie ces dernières années », a déclaré à Lusa Sampson Kwarkye, chercheur du bureau ISS pour l’Afrique de l’Ouest, le Sahel et le bassin du lac.

Les derniers soldats français des forces spéciales de Barkhane ont quitté le Mali le 15 août, après neuf ans de lutte contre l’extrémisme violent dans le pays, mais la présidence française a assuré que Paris « reste impliqué au Sahel », ainsi que « dans le golfe de Guinée ». et dans la région du lac Tchad, avec tous les partenaires attachés à la stabilité et à la lutte contre le terrorisme ».

Après près d’une décennie de lutte agressive contre le terrorisme par les forces nationales, régionales et internationales, la présence de ces groupes extrémistes a non seulement persisté au Sahel, mais s’est également étendue aux pays côtiers du sud, ce qui, selon les analystes, pourrait mettre fin à l’approche militaire. le problème.

En effet, selon Sampson Kwarkye, l’intervention militaire, notamment l’opération Barkhane, a contribué à la propagation de l’extrémisme en « exerçant une pression importante sur les groupes extrémistes de la région, notamment au Sahel, les forçant à chercher de nouvelles bases opérationnelles ». « 

En outre, ces opérations n’étaient « pas basées sur une bonne compréhension du contexte opérationnel » et visaient à la fois des extrémistes et des civils innocents, alimentant le ressentiment des communautés contre les autorités, a averti Kwarkye.

Ces frustrations et ressentiments, souligne le chercheur, sont exploités par des groupes extrémistes pour recruter des militants et diffuser leurs idées, et les communautés ou les individus se tournent souvent vers les groupes extrémistes pour se protéger, protéger leurs familles et leurs entreprises.

Pour Kwarkye, « il n’y a pas de solution miracle qui résoudra ce problème » et il doit y avoir une stratégie holistique qui place la communauté au centre.

Face au retrait de l’opération Barkhane, l’analyste estime que les pays du Sahel auront une chance de réfléchir à ce qui doit changer.

Il a rappelé que de nombreuses recherches sont actuellement menées, notamment par l’ISS, et qu’il existe de nombreuses discussions avec les autorités des pays africains sur les enjeux de la réponse gouvernementale à l’extrémisme islamique qui, si elle est prise en compte, permettra un changement de direction en stratégie.

« Il y a une certaine reconnaissance [nos Governos] qu’une approche entièrement militaire n’a pas fonctionné et qu’un changement de stratégie est nécessaire. Au moins au niveau de la conversation, il y a cette reconnaissance, mais (…) reste à savoir si cette reconnaissance se traduira dans la pratique », a-t-il déclaré.

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Victorine Pelletier

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