Nouvelle loi sur la santé mentale – XXIIIe gouvernement

Questions et réponses (article 92 alinéa 3 Code pénal – non imputable)


Quand la nouvelle Loi sur la santé mentale entre-t-elle en vigueur?

La nouvelle loi sur la santé mentale (loi 35/2023 du 21 juillet) entrera en vigueur le 20 août 2023.

De quoi parle la Loi sur la santé mentale?

Le diplôme, issu d’une proposition élaborée par une commission de spécialistes et présentée par le gouvernement à l’Assemblée de la République, remplace la loi sur la santé mentale de 1998, dont la révision était valable après plus de vingt ans, compte tenu, le d’une part, les progrès réalisés dans ce domaine, au niveau clinique, et, d’autre part, les engagements pris par le Portugal dans ce domaine au sein de l’Organisation mondiale de la santé, du Conseil de l’Europe, de l’Union européenne et d’autres instances internationales.

De Geestelijke Gezondheidswet voorziet in de definitie, grondslagen en doelstellingen van het beleid inzake geestelijke gezondheid, verankert de rechten en plichten van mensen die geestelijke gezondheidszorg nodig hebben, regelt de beperkingen van hun rechten en stelt waarborgen vast voor de bescherming van vrijheid en autonomie van deze des gens . Le diplôme reflète le cadre d’évaluation à partir duquel toutes les approches thérapeutiques dans ce domaine doivent être comprises, fondées sur la dignité de la personne humaine.

Quels changements concernant le respect des mesures de sécurité liées à la privation de liberté par les non-responsables ?

En abrogeant le paragraphe 3 de l’article 92 du Code pénal, la nouvelle loi élimine la possibilité de prorogation indéfinie de la mesure de sécurité d’internement des personnes non imputables. En d’autres termes, la loi interdit désormais que les mesures d’internement soient en pratique d’une durée indéterminée ou même perpétuelle, pourvu qu’aucun citoyen ne puisse être privé de sa liberté – de manière imputée et incontestable – pour une durée perpétuelle ou indéterminée ou indéfiniment.

Qu’est-ce qu’une mesure de sécurité pendant l’internement ? Comment ça fonctionne?

Lorsqu’une personne commet un acte qualifié de crime par la loi mais est jugée incapable au moment de commettre l’acte de juger de l’illicéité de l’acte ou de se déterminer en conséquence en raison d’une maladie mentale, la personne est considérée comme incontestable, c’est-à-dire non coupable. Ces personnes ne peuvent donc pas être punies.

Toutefois, si, en raison de la gravité de l’acte et de la maladie mentale, le tribunal vérifie dangerosité (c’est-à-dire la crainte fondée que la personne commette d’autres actes similaires), peut être appliquée mesure de sécurité dans internement en établissement adéquat.

La mesure de sécurité d’internement cesse lorsque l’état de péril est considéré comme terminé. La durée maximale de la mesure de sûreté est la limite maximale de la peine correspondant au type de délit commis par la personne non imputable.

Ce qui est désormais retiré, c’est la possibilité, accordée dans des cas exceptionnels, de prolonger successivement l’internement, même au-delà de la limite maximale de la peine correspondant au crime.

Cette abrogation était basée sur la proposition de loi que le gouvernement a soumise au parlement comme suit :

«Afin d’aligner les régimes actuels sur les changements proposés, il a été jugé nécessaire de précéder l’abrogation de plusieurs réglementations légales.

C’est ce qui se passe avec l’abrogation du numéro 3 de l’article 92 du Code pénal, qui permet actuellement dans certains cas l’extension successive des mesures de sécurité pour l’internement des personnes non imputables.

L’existence d’un tel régime, pourtant inscrit au paragraphe 2 de l’article 30 de la Constitution, a longtemps été contestable, car il permet en pratique de faire durer indéfiniment, voire perpétuellement, les mesures de confinement, contrairement à l’idée selon laquelle tous les citoyens – imputables et non -imputable – doit appliquer la règle selon laquelle il ne peut y avoir de détentions à caractère perpétuel ou à durée illimitée ou indéterminée.

Toujours dans le cadre de la mise en œuvre des mesures de sécurité pour l’internement des personnes non imputables, il est proposé de réduire la périodicité de l’évaluation obligatoire de la situation de l’interné de deux ans à un an, se conformant ainsi à une recommandation de la Comité européen pour la prévention de la torture et des peines ou traitements inhumains ou dégradants.

Dans quelles situations la nouvelle loi sur la santé mentale rendra-t-elle obligatoire la libération des citoyens irresponsables ?

L’entrée en vigueur de la nouvelle loi prévoit la cessation de l’internement des citoyens non imputables qui ont atteint la fin de la période d’internement, qui ne peut dépasser la limite maximale de la peine correspondant au type de crime commis. Par exemple, si le crime en question est un meurtre aggravé, passible d’une peine d’emprisonnement maximale de 25 ans, et qu’il existe une décision de justice fixant la peine à 25 ans, la limite maximale d’internement de la personne qui ne peut être tenue pour responsable est aura exactement 25 ans.

Comment se prépare l’entrée en vigueur du nouveau régime ?

Le gouvernement a établi un lien étroit entre les sphères de la justice, de la sécurité sociale et de la santé en définissant une méthodologie qui :

  • Un aperçu a été dressé de tous les cas pour lesquels l’arrêt de l’hospitalisation est prévisible dès l’entrée en vigueur du nouveau régime ;
  • Une caractérisation a été faite pour chacun des cas, avec une approche multidisciplinaire, rassemblant des informations dans le domaine de la réinsertion sociale, de la santé mentale et de la sécurité sociale ;
  • Après cette caractérisation, on a tenté, également à travers une analyse conjointe des trois domaines, de définir la réponse sociale la plus appropriée aux capacités et aux besoins de chacun des citoyens.

Ces travaux ont notamment impliqué les Cabinets des Secrétaires adjoints d’État et de la Justice, de l’Inclusion et de la Promotion de la Santé, la Coordination Nationale de la Politique de Santé Mentale, la Direction Générale de la Réinsertion et des Services Pénitentiaires, la Sécurité Sociale, la Direction Exécutive du SNS et le Unités médico-psychiatriques où sont hospitalisés des citoyens non imputables (en particulier médecins, infirmières, psychologues, avocats et travailleurs sociaux). Des réunions d’analyse de cas ont eu lieu dans toutes ces unités.

Quel genre de réponses sont en train d’être préparées pour ces personnes ?

Un large éventail de réponses est évalué, en recherchant toujours la plus appropriée aux besoins individuels de chaque cas.

Les réponses peuvent passer par la réinsertion en milieu familial (suivi par les services locaux de santé mentale), le placement dans des structures résidentielles, le placement dans des établissements de santé ou des unités du réseau de soins permanents pour les soins de santé mentale intégrés, ou encore pour ceux qui n’ont pas d’hébergement ou résidence. l’accompagnement familial, pour une réponse logement par la sécurité sociale familiale (sous la tutelle des services locaux de santé mentale).

Dans le cas des personnes qui ont besoin d’un suivi de santé mentale, celui-ci est toujours assuré par les soins de santé mentale locaux de la zone résidentielle.

L’intention est-elle de surveiller ces personnes après qu’elles aient quitté les établissements là où elles se trouvent actuellement? Quelles entités seront responsables de cette succession ?

La Direction générale du relogement et des services pénitentiaires (DGRSP), en tant qu’entité chargée de la mise en œuvre de ces mesures d’internement, déterminées par les tribunaux, travaille avec les domaines de la santé mentale et de la sécurité sociale pour trouver des solutions, tant sanitaires que sociales, appropriées à la spécificité de chaque cas.

Après la fin de la mesure de réduction, l’intervention du ministère de la Justice s’arrêtera. Le suivi sera du ressort des domaines de la Sécurité sociale (dans la mesure où les personnes ont besoin d’être intégrées dans une réponse sociale) et de la Santé (dans ce cas le suivi sera assuré par les services régionaux et locaux de santé mentale de la zone de future résidence).

Les citoyens doivent-ils accepter la solution qui leur est présentée ?

A partir du moment où le tribunal ordonne la levée de la mesure de confinement, ce sont des citoyens libres.

Dans le cas des personnes qui, pour des raisons d’âge, de santé, de handicap ou en raison de leur comportement, ne sont pas en mesure d’exercer personnellement, pleinement et consciemment leurs droits, elles peuvent bénéficier du régime majeur supervisé, approuvé par la loi n ° 49/2018. , du 14 août, qui permet aux tribunaux de prendre les mesures de suivi nécessaires, à savoir désigner une ou des personnes chargées de la surveillance, c’est-à-dire chargées de les assister ou de les représenter dans la prise de décisions d’ordre personnel ou patrimonial.

Quelles garanties y a-t-il que ces personnes ne constituent pas une menace pour la société ?

La plupart de ces citoyens ont des problèmes de santé mentale qui nécessitent une supervision par des professionnels de la santé mentale et un soutien social. Au moment de la libération, ils pourront intégrer des réponses plus ouvertes sur la communauté, puisqu’ils ne sont pas dans une phase active de la maladie, comme d’autres impliquent une surveillance sanitaire plus présente, toujours dans le but de protéger la dignité et qualité de vie de ces citoyens.

Sans préjudice, la santé mentale de plusieurs de ces citoyens s’est stabilisée et, selon leur âge, leur maladie, leur situation fonctionnelle, psychomotrice ou autre, ils nécessitent un soutien biopsychosocial et des soins de santé.

Dans les cas où une personne, en raison d’une maladie mentale et d’un refus de traitement, peut constituer un danger pour elle-même ou pour autrui, un tribunal peut ordonner une ordonnance de traitement involontairey compris l’admission involontaire en vertu de la Loi sur la santé mentale.

Qu’est-ce qu’un traitement involontaire ?

Aux termes de la loi sur la santé mentale, toute personne peut faire l’objet d’un traitement involontaire si les hypothèses suivantes sont remplies :

a) L’existence d’une maladie mentale ;

b) le refus d’un traitement médicalement prescrit nécessaire pour prévenir ou éliminer le danger visé à l’alinéa suivant ;

c) L’existence d’un danger pour les intérêts personnels ou patrimoniaux :

i) De tiers, en raison d’une maladie mentale et d’un refus de traitement ; ou

ii) D’eux-mêmes, à la suite d’une maladie mentale et d’un refus de traitement, lorsque la personne n’a pas le discernement nécessaire pour juger du sens et de la portée du consentement ;

d) Le but du traitement, visant le rétablissement intégral de la personne par une intervention thérapeutique et une réhabilitation psychosociale.

Un traitement compulsif ne peut avoir lieu que si :

a) Le seul moyen de garantir le traitement médicalement prescrit ;

b) Capable de prévenir ou d’éliminer l’une des situations dangereuses énumérées ; C `est

c) Proportionnellement à la gravité de la maladie mentale, au degré de dangerosité et à la pertinence de l’intérêt légal.

Les soins non volontaires sont dispensés en ambulatoire, assurés par les services locaux de santé mentale et/ou les équipes de santé mentale, sauf si l’hospitalisation est le seul moyen d’assurer un traitement médicalement prescrit, et cessent dès que le traitement peut être repris en ambulatoire.

Combien de personnes seront libérées le jour où la loi entrera en vigueur ?

L’enquête menée par les unités de santé mentale a identifié 46 personnes, dont celles hospitalisées sur le continent et dans la région autonome de Madère.

Toutefois, la décision de mettre fin à la mesure appartient uniquement aux tribunaux qui, conformément au principe de séparation des pouvoirs consacré par la Constitution, sont pleinement indépendants dans l’administration de la justice.

Philbert Favager

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