La Cour suprême fédérale (STF) a jugé vendredi (27) par huit voix contre trois qu’il est inconstitutionnel d’accorder une amnistie en vertu de la loi fédérale aux policiers et pompiers militaires qui ont commis des manquements disciplinaires en participant à des mouvements de revendication. La décision n’a pas d’effet rétroactif.
Le procès s’est déroulé lors de la session plénière virtuelle, où les ministres saisissent les votes dans le système électronique du tribunal.
Le procès a été intenté par le procureur général (PGR), qui a remis en cause une loi fédérale de 2011 accordant l’amnistie entre 1997 et 2011 aux policiers militaires et aux pompiers punis pour avoir participé à des émeutes à Alagoas, Bahia, Ceará, Mato Grosso, Minas Gerais, Pernambuco, Rio de Janeiro, Rio Grande do Norte, Rondônia, Roraima, Santa Catarina, Sergipe, Tocantins et le District fédéral.
Le PGR a déclaré que l’adoption par l’entité fédérale de l’amnistie pour les employés de l’État « semble violer les ordres constitutionnels explicites concernant l’affiliation de ces membres aux États eux-mêmes » et « leur franche subordination au gouverneur respectif ».
Outre l’amnistie pour les manquements disciplinaires, la législation en question a également gracié les policiers et les pompiers pour certaines infractions prévues dans le Code pénal militaire et dans la loi sur la sécurité nationale. La Cour suprême n’a pas vu d’inconstitutionnalité dans ces affaires.
Dans le processus virtuel, Cármen Lúcia a compris qu’il appartenait aux États de décider d’accorder ou non l’amnistie « en raison de l’autonomie qui caractérise la fédération brésilienne ».
Le ministre a également indiqué que les grèves de la police militaire et des pompiers mentionnées dans la loi « visent, selon leurs dirigeants, à améliorer les conditions de travail, notamment sous l’aspect institutionnel de chaque Etat, considéré individuellement ».
« Ainsi, malgré les grèves qui se déroulent dans différentes unités de la fédération, les démissions des grévistes sont restées axées sur les conditions spécifiques de chaque entreprise dans chaque entité fédérée », a écrit Cármen Lúcia dans son vote.
En ce qui concerne les conséquences de la décision, Cármen Lúcia était d’avis qu’en raison du « principe d’insécurité juridique », la loi étant en vigueur depuis des années, la décision ne sera valable qu’à compter de la date de publication de la procès-verbal du procès par la STF.
Le ministre Alexandre de Moraes n’est pas d’accord avec le rapporteur sur les conséquences de la décision.
Pour Moraes, sans effet rétroactif, la décision de la Cour suprême annule la portée de la déclaration d’inconstitutionnalité, « qui agit comme une incitation à l’établissement de normes portant le même vice, au détriment de la discipline et de la normalité du fonctionnement de l’État militaire. » paramètres ».
Les ministres Gilmar Mendes et Rosa Weber ont suivi le vote de Moraes.
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