La France a accueilli 1 215 projets d’investissement étrangers en 2020, selon les données de l’organisme français de promotion des exportations et d’attraction des investissements Business France.
Malgré la baisse de 17 % par rapport à 2019, cette performance est jugée satisfaisante, compte tenu des circonstances exceptionnelles créées par la pandémie, des restrictions imposées pour arrêter sa propagation et de la crise économique qui a suivi.
Selon le vice-ministre français des Affaires étrangères Franck Riester, l’attractivité des projets d’investissements étrangers en provenance de France en 2020 reflète la « résilience de l’attractivité française », puisque les investissements étrangers en France n’ont baissé que de 17%, alors qu’en Europe ils ont baissé de 19% et dans le monde l’an dernier de 33 %.
Un quart de ces projets d’investissement concerne l’implantation ou le développement d’unités de production. Les activités de recherche et développement représentent 12 % du total des projets, tandis qu’un pourcentage similaire (13 %) concerne les services aux entreprises. La chaîne logistique, portée par l’essor du e-commerce, représente environ 6 % des projets.
En termes de domaines d’investissement, la santé et les biotechnologies se développent de manière très dynamique (+ 40 %), suivis du secteur des énergies renouvelables (+ 13 %). En revanche, les investissements dans le secteur du tourisme, notamment dans le logement et la restauration, l’aviation, le transport et l’entreposage, ainsi que dans le secteur des logiciels et des services informatiques, ont sensiblement diminué. Seuls 8% des projets d’investissement sont purement financiers (fusions-acquisitions ou prises de participation) et 2% sont des investissements immobiliers.
Comme les années précédentes, les États-Unis arrivent en tête des investisseurs étrangers en France, avec 17 % des projets, suivis par l’Allemagne de justesse (16,5 %). Le Royaume-Uni arrive en troisième position avec 10% des projets. Près des deux tiers des investissements en France proviennent toujours d’Europe, les investissements des Pays-Bas et d’Irlande progressant fortement.
Tous ces projets ont soutenu la création d’un total de 34 500 emplois en 2020. Si ce nombre semble avoir diminué de 13 % par rapport à 2019, il reste supérieur de 14 % à celui de 2018. 2020 est la deuxième meilleure année de ces dix dernières années en termes de de la création d’emplois par l’investissement étranger.
A noter que de la 3ème place en termes d’attraction des investissements étrangers en Europe en 2017, la France est passée à la 2ème place en 2018 et a pris la 1ère place en 2019. Selon M. Riester, cette dynamique des investissements étrangers montre que le gouvernement réforme, réussi à convaincre les investisseurs, caractéristique de la baisse sans précédent des taxes de production, d’un montant de 20 milliards d’euros, sur la période 2020-2022.
Cette tendance devrait se poursuivre voire se renforcer dans les années à venir puisque, selon le baromètre de l’attractivité réalisé par l’Institut Kantar pour le compte de Business France, 65% des entreprises étrangères déclarent que les entreprises de leur pays ont tendance à investir en Europe malgré la crise. . Dans le même temps, le Brexit est un autre facteur à prendre en compte car les entreprises qui envisagent de quitter le Royaume-Uni choisissent l’Allemagne (49 %) comme destination en Europe, suivie de la France (44 %).
Pour y parvenir, la France a annoncé la création de « Team France Invest », un organisme pour accompagner plus efficacement les investisseurs étrangers souhaitant s’implanter en France dans des zones moins prisées que la région parisienne ou les grandes métropoles régionales. Cette nouvelle instance rassemble tous les acteurs aux niveaux national et régional pour mieux coordonner la stratégie française d’investissements étrangers, améliorer les procédures, renforcer les synergies entre l’État, les opérateurs et les services publics déconcentrés et les régions, ainsi que promouvoir les avantages comparatifs des régions. Cela passera par le développement de « data room » en ligne, qui serviront de « guichet unique » pour les investisseurs, rassemblant tous les acteurs (agences spécifiques de développement régional, collectivités locales, la banque publique d’investissement Bpifrance et Business France) chargées d’informer et d’aider les investisseurs potentiels à choisir le lieu le plus approprié pour leur investissement. Parallèlement, le réseau des bureaux des affaires financières des ambassades de France à l’étranger sera mobilisé pour atteindre les objectifs.
Selon le vice-ministre français des Affaires étrangères chargé de l’attraction du commerce et des investissements étrangers, Franck Riester, l’investissement étranger est la clé de la relance de l’économie française et en même temps une condition nécessaire au développement des exportations françaises, puisque les 30 % de ceci est effectué par des sociétés détenues par des investisseurs étrangers. Dans le même temps, 13 % des emplois en France se trouvent dans des entreprises à capitaux majoritairement étrangers. Attirer les investissements étrangers est donc vital pour la France, surtout à l’heure où de nombreuses entreprises cherchent une nouvelle implantation dans l’ombre du Brexit.
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