La laque a craqué sur le paysage politique portugais et, bien qu’il ne veuille pas commenter une situation dont il « ignore », le président du CES Francisco Assis admet qu’une confrontation directe entre le président de la république et le Premier ministre nuirait au pays .
Dans des déclarations à Renaissanceà propos de la conférence « Nouvelles formes de participation démocratique » [ver abaixo]le président du CES refuse de parler directement de l’affaire Galamba qui a aigri les relations entre São Bento et Belém, mais prévient que la tension entre les deux figures d’Etat serait « quelque chose de plus pernicieux ».
« Je ne connais pas toutes les données sur le sujet, je le suis à travers les médias, je n’ai même pas d’éléments d’information qui permettraient de porter un jugement rigoureux et réfléchi sur le sujet. Sur le plan des relations institutionnelles, force est de constater qu’un cadre conflictuel, s’il existe, est toujours très dommageable pour le pays. J’espère que cela n’arrivera pas« , assume Assis.
Face aux développements de la crise politique, qui ont culminé avec la démission de João Galamba, rejetée par António Costa, Assis refuse de répondre si le gouvernement est nécessairement plus vulnérable aujourd’hui : « Ce n’est pas à moi, en tant que président de la CES, appréciations d’un gouvernement avec lequel je dois travailler tous les jours. »
Le verdict, signe contraire, est que le gouvernement reste intact (sans compter les limogeages précédents) et qu’il n’y aura pas de troisième ministre de l’Infrastructure. Sur la possibilité avancée par le président du PS, Carlos César, au journal Públicode procéder à un vaste remaniement gouvernemental, Francisco Assis pense qu’il tombera à terre après la décision d’António Costa de détenir Galamba.
« Cette question semble dépassée car António Costa a clairement indiqué qu’il ne le ferait pas. Cette discussion est une discussion inutile à ce stade. Il est devenu clair qu’il n’y aura pas de remaniement gouvernemental dans un avenir prévisible.», sèche le président du CES.
Conférence contre le « slogan démocratie »
La conversation avec Renaissance servi à anticiper l’événement de jeudi prochain, où le CES accueillera son homologue français pour discuter des nouvelles formes de participation politique. Assis considère « l’un des problèmes de nos démocraties, c’est que ce sont des démocraties de slogans, de superficialité et de gestes théâtraux, au sens le plus élémentaire du terme », et veut donc tester un modèle qui fait déjà ses premiers pas en terres gauloises. .
En France, il existe actuellement des assemblées citoyennes, composées de 187 citoyens tirés au sort, qui participent à différents sujets pendant plusieurs week-ends et prennent ensuite une décision (non contraignante). Lors de l’élaboration ou de la modification d’une loi, cette décision est prise en compte par le gouvernement français ou l’Assemblée nationale. La question est apparue après que le président Emmanuel Macron a demandé à la société son avis sur l’euthanasie.
C’est un modèle similaire que le CES veut reproduire au Portugal – qui « ne remplace pas » le système de démocratie représentative qui prévaut dans notre pays, mais plutôt le complète.
L’objectif, explique Assis, est « d’encourager la participation directe des citoyens » aux thèmes, réalisant ainsi une approche qui finalement « stimule la participation et enrichit le débat ».
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