Un jeune cinéaste de Porto remporte un prix important à Cannes

L’animation « Ice Merchants », de João Gonzalez, a été considérée comme le meilleur court métrage de la Semaine de la Critique

Alors que le Festival de Cannes tire à sa fin et que les réalisations de la section officielle sont dévoilées en fin d’après-midi le samedi suivant, les récompenses des autres sections parallèles commencent à apparaître. Ce fut le cas lors de la Semaine de la Critique, dont la 61e édition s’est achevée hier, avec l’excellente nouvelle pour le cinéma portugais qu’il a remporté le Prix Découverte du meilleur court métrage pour l’animation « Marchands de glace », de João Gonzalez.

Né à Porto en 1996, João Gonzalez a reçu une bourse de la Fondation Calouste Gulbenkian, a obtenu son diplôme à l’ESMAD et s’est rendu en Angleterre pour obtenir sa maîtrise au renommé Royal College of Art. Après deux premières expériences d’animation réalisées au sein de la commission scolaire de ces établissements, « Marchands de glace » est sa première œuvre professionnelle, réalisée par Bruno Caetano pour le COLA – Coletivo Audiovisuel et également financée par la France et le Royaume-Uni.

Le film, sur un homme et son fils qui sautent tous les jours en parachute depuis leur maison froide et vertigineuse collée sur une falaise, pour se rendre au village de la plaine en contrebas, où ils vendent les glaces qu’ils produisent la nuit, il devient déjà projeté garanti à plusieurs festivals et prouve la qualité actuelle et le futur proche favorable de l’animation portugaise, au moment où nous aurons enfin à Annecy, considérée exactement comme le « Cannes de l’animation », non pas un mais deux longs métrages-films dans ce format.

Pendant ce temps, la compétition officielle pour la Palme d’Or s’est déroulée sans encombre, avec la projection de l’Iranien « Leila’s Brothers », de Saeed Roustayi et « Stars at Noon », de Claire Denis. Le film iranien se concentre sur une famille, exactement celui de Leila, qui, au milieu des difficultés économiques et des traditions ancestrales pour répondre aux moyens financiers qu’elles n’ont pas, tente d’acquérir une boutique qui garantira l’avenir de leur famille, qui aura le meilleur plan pour faire face avec la situation Un rôle joué par la très connue Taraneh Alidoosti, qui a déjà montré son talent à Cannes avec « Le Vendeur » d’Asghar Farhadi, qui fait partie du jury cette année. Un possible prix d’interprétation pour l’Iranienne ?

Autre coïncidence : le président du jury de Cannes 2022 est Vincent Lindon, qui a passé trois mois à Berlin avec Claire Denis pour présenter « Feu ». Vous allez maintenant devoir discuter avec vos collègues du nouveau film du vétéran français « Stars at Noon », qui suit l’histoire d’amour et les tentatives de fuite du pays d’un journaliste américain et d’un homme d’affaires britannique. 1984 Nicaragua.

Et aujourd’hui, alors que trois autres films en lice pour la Palme d’or seront présentés, ce sera au tour de « Pacifiction », de l’Espagnol Albert Serra, avec une coproduction portugaise de Rosa Filmes de Joaquim Sapinho. Déjà vu à Paris par la presse française, avant d’arriver à Cannes, le film est déjà entouré d’une certaine aura, et pourrait être le titre dont le jury a besoin pour une Palme d’Or consensuelle.

Victorine Pelletier

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