La justice française prononcera son verdict le 17 avril 2023 dans l’affaire de l’accident d’avion Rio-Paris de 2009, a annoncé jeudi (8) le tribunal de la jugement définitif contre Airbus et Air France pour meurtres intentionnels.
Ce mercredi (7), le Le ministère public a refusé de demander une condamnation du constructeur et de la compagnie aérienne, une position qui exaspère les proches des victimes dans cette affaire en suspens depuis plus d’une décennie.
La 31e chambre criminelle du tribunal de Paris doit maintenant déterminer si Airbus et Air France, qui écoperont d’une amende de 225 000 euros, ont commis des fautes en lien avec le drame.
Les avocats de la défense des deux sociétés ont demandé jeudi au tribunal « d’appliquer la loi et seulement la loi » et de prononcer un acquittement « humainement difficile mais techniquement et légalement justifié ».
Les avocats des parties civiles estiment en revanche que les deux sociétés sont coupables, car les pilotes ont fait « tout leur possible » mais n’étaient pas préparés à la panne survenue dans les sondes de vitesse pitot.
Le 1er juin 2009, Le vol AF447 s’est écrasé dans l’océan Atlantique, près de quatre heures après le décollage de Rio de Janeiro. Les 216 passagers et 12 membres d’équipage sont morts dans le drame.
L’avion modèle A330, mis en service quatre ans plus tôt, transportait des passagers de 33 nationalités : 61 Français, 58 Brésiliens et 28 Allemands, ainsi que des Italiens (9) et des Espagnols (2), entre autres.
Les boîtes noires ont confirmé que les pilotes, désorientés par le pépin technique qui a perturbé les mesures de vitesse de l’avion en pleine nuit, n’ont pas pu empêcher l’avion de s’écraser, ce qui s’est produit en moins de cinq minutes.
Bien que les juges d’instruction aient classé l’affaire en 2019, le proches des victimes et les syndicats de pilotes ont fait appel, et en mai 2021, la justice a ordonné le procès des deux compagnies pour homicide involontaire.
Devant la cour d’appel, qui a renversé l’archivage de la procédure, Air France n’a pas mis en place la formation adéquate ni les informations nécessaires aux pilotes pour répondre à cette défaillance technique.
LA Airbus, pour sa part, a été reconnu coupable d’avoir sous-estimé la gravité des dysfonctionnements de la sonde de vitessepour ne pas avoir pris les mesures nécessaires pour informer en urgence ou former efficacement les équipages.
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