O Le projet de loi, qui reprend ce traité signé entre la Belgique et l’Iran en mars, a été approuvé à une large majorité, avec 79 voix pour, 41 contre et 11 abstentions, rapporte l’Agence France-Presse (AFP).
Défendu par le gouvernement, qui le proposait comme seul moyen de libérer un coopérant belge détenu à Téhéran depuis cinq mois, le texte avait déjà été approuvé en commission le 6 juillet.
Depuis la révélation de son contenu il y a trois semaines, ce traité bilatéral a suscité un débat houleux au parlement, où les mêmes inquiétudes ont été exprimées par les opposants iraniens et leurs partisans.
Ces opposants estiment que le texte ouvre la voie à l’extradition vers Téhéran, et une éventuelle grâce, d’Assadollah Assadi, condamné à 20 ans de prison en Belgique en 2021, notamment pour « tentative d’assassinat terroriste ».
Le député centriste Georges Dalleman a prévenu que le texte est « sur mesure » pour cet Iranien et qu’il s’agit « d’un traité pour la libération d’un terroriste condamné en Belgique », applaudi par les nationalistes de la N-VA, principal parti d’opposition. .
Jugé par le tribunal d’Anvers (nord), Assadollah Assadi a été reconnu coupable d’avoir orchestré un complot terroriste en février 2021, frustré « in extremis » le 30 juin 2018, lorsque la police belge a arrêté deux Belgo-Iraniens en possession d’explosifs près de Bruxelles. .
Les deux hommes se rendaient en France, où ils devaient commettre un attentat à Paris, lors de la réunion annuelle du Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI), une coalition d’opposants au régime de Téhéran, dont les « Moudjahidines » du peuple ( MEK).
Les juges d’Anvers ont estimé qu’Assadi faisait la promotion de ce plan sous couvert diplomatique pour le compte des services de renseignement iraniens.
L’arrestation était mécontente de Téhéran, qui croyait que l’immunité diplomatique d’Assadi avait été violée.
Ce mercredi, le ministère iranien des Affaires étrangères a de nouveau exhorté le gouvernement belge à « libérer le diplomate iranien ».
Début juillet, lorsque le ministre belge de la Justice Vincent Van Quickenborne a présenté ce traité « sur le transfèrement des condamnés » aux députés, il a tenté d’apaiser les inquiétudes et de découpler le texte de l’affaire Assadi.
Le ministre a reconnu que depuis l’arrestation de l’Iranien, les « intérêts » de la Belgique et de ses 200 citoyens en Iran sont devenus la cible d’éventuelles représailles.
La preuve de la gravité de ces menaces est venue le 24 février, lorsqu’un travailleur humanitaire belge, Olivier Vandecasteele, a été détenu sans raison à Téhéran, une situation qui motive et justifie actuellement une ratification urgente du traité aux yeux de l’exécutif belge. signé le 11 mars à Bruxelles.
« L’Iran est un Etat pervers, mais on ne choisit pas à qui parler » et la libération de Vandescasteele est « la priorité », a souligné mardi le ministre de la Justice après six heures d’intenses débats parlementaires.
La famille de Vandecasteele a également supplié les autorités de « tout faire » pour sa libération, insistant sur la détérioration de la santé physique et mentale du travailleur humanitaire.
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