Quiconque regarde la campagne électorale en France verra à quel point les Ukrainiens démantèlent violemment la scène politique dans le pays de Macron : les politiciens pro-russes français ont été déshabillés, transformés en minorité face à l’opinion publique française, favorisant ouvertement ou ouvertement la voie , pour un nouveau mandat, à l’habitant actuel de l’Elysée.
C’est une très bonne nouvelle pour ceux qui souhaitent et espèrent que le front de la raison et de la régularité dans le monde sera renforcé. Enfin, en Europe les extrémistes ne débarquent pas (France, Espagne, Portugal, Allemagne, Italie, Grèce), malgré le soutien avéré de centres étrangers, anti-européens. Ainsi en France, selon le dernier sondage Opinionway/Kea Partners pour Les Echos et Radio Classique, Macron devrait obtenir 55% des voix face à Marin Le Pen au second tour le 24 avril.
L’invasion russe de l’Ukraine a été l’occasion pour les électeurs français, même les plus ignorants ou les moins méfiants, de réaliser ce que recherchaient les objectifs de l’arc politique. Ils ont découvert que les plus grands fans de Poutine sont ceux qui sapent régulièrement et publiquement une Europe unie et l’euro : deux politiciens d’extrême droite (Marin Le Pen, Éric Zemour) et deux gauches (Jean-Luc Melanson et KKG). Dès que la guerre a éclaté en Ukraine, ils ont promis de « laver » Poutine, contre l’opinion publique française, qui est choquée par la misère du peuple ukrainien et condamne l’envahisseur russe. Ces quatre partis extrémistes – ouvertement opposés à l’Occident libéral et à l’édifice européen – ont été déshabillés dès l’entrée des premiers chars russes en Ukraine.
†Je rêve d’un Poutine français† » a déclaré Vladimir Zemour, comme on appelle ironiquement le candidat d’extrême droite. Lepen, un ancien allié du dirigeant russe, qui a été financé en roubles (9 millions d’euros) par la First Czech-Russian Bank en 2014, mène une bataille tout aussi acharnée pour son patron. †Le déni par les puissances étrangères des préoccupations légitimes de la Russie explique la situation en UkraineIl a dit. Comme un écho, Zemour explique que «La Russie défend surtout ses intérêts » et cela « un refus obstiné de prendre en compte les préoccupations de sécuritéConduit à la guerre en Ukraine. Autrement dit, la défense de Poutine, la critique de l’OTAN et de l’Occident. Il en va de même pour le Melanson de gauche, qui rappelle beaucoup SYRIZA : oui, l’invasion russe de l’Ukraine est une erreur, mais en fait l’OTAN et l’Occident sont à blâmer, donc l’agression russe est justifiée. Et ils étaient tous mécontents des sanctions contre la Russie, du renforcement du pacte atlantique et de la défense européenne, et de l’envoi d’armes à l’Ukraine. Ils ont écrit, bien sûr, contre le nouveau programme d’armement gigantesque de l’Allemagne.
Ce scénario politique rappelle beaucoup le nôtre. Il existe de nombreuses coïncidences et similitudes avec la réalité grecque. J’ai récemment écrit qu’en Grèce aussi, quatre partis se sont rangés du côté de Poutine ou ont trouvé des excuses ou ont fait preuve de compréhension dans sa tentative de réécrire l’histoire et de changer les frontières. J’ai expliqué pourquoi ces partis étaient contre l’envoi d’armes par la Grèce à l’Ukraine, ou ne toléraient pas les sanctions contre la Russie : parce qu’ils préféreraient voir l’Europe – et donc la Grèce – rester dans le rôle d’observateur neutre afin qu’ils puissent aller de l’avant pour insulter la l’Occident, l’accusant d’oligarchie et de lenteurs, d’assoupissement diplomatique et géopolitique.
Difficile de croire que tant de visions du monde et de perceptions politiques différentes – les deux extrêmes – atteignent finalement les mêmes objectifs ! Comment la « mauvaise » extrême droite s’identifie-t-elle à la « bonne » gauche et cherche-t-elle les mêmes choses horribles. Comment ils sont identifiés à partir de principes idéologiques apparemment opposés comme subversifs à l’UE, aveuglément anti-américains, admirateurs des tyrans et des dirigeants autoritaires. Il est inconcevable que des groupes politiques aussi différents ils aiment le rouble et combattent l’euro† Comment ils ne se soucient pas de notre maison commune, l’Europe, et se battent pour un dirigeant autoritaire. La crise ukrainienne a fait tomber les masques, démantelé les politiciens, nous a ouvert les yeux.
Prenez SYRIZA par exemple. Sa position sur l’invasion de l’Ukraine par la Russie est ambiguë : une condamnation formelle et, en même temps, une purge de Poutine. Oui aux sanctions, mais critique de l’Occident et de l’OTAN. Une distance égale entre auteurs et victimes, fermer les yeux sur l’autoritarisme de Poutine, ne condamne pas la révision de l’histoire qu’il tente. Au lever du jour, ils sont même allés jusqu’à écrire que les armes que la Grèce a envoyées à l’Ukraine, « finissent dans les gangs nazis, qui liquident les indigènes et les expatriés† C’est terrible pour Avgi d’être froidement d’accord avec le Kremlin que l’invasion a eu lieu parce que les Ukrainiens sont des nazis !
Ces vues ambiguës sont liées à la vision géopolitique de SYRIZA, qui regarde plus vers « l’allié » – la Russie que vers l’Occident, mais découle aussi d’une stratégie pré-électorale durable : toute la souffrance qui vient de facteurs externes – immigration, pandémie, incendies , explosion des prix de l’énergie – due à Mitsotakis, pour apporter un profit politique à leur propre parti. Cela a fait comprendre à l’Ukraine : sans le dire clairement, ils souhaiteraient la défaite de l’Occident, la réduction du prestige et de la solidarité de l’UE, le renversement de l’OTAN et que Poutine gagne la guerre. Ce serait une justification idéologique visant un gain micropolitique. Si tout cela faisait tomber les ménages grecs dans la pauvreté avec une précision croissante, ils n’auraient aucun problème. Ce sont les extrêmes eux-mêmes, partout sur Terre !
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