Le Conseil d’Etat français a opposé mardi son veto au maillot de bain couvrant la tête et le corps des femmes musulmanes dans les piscines municipales. L’utilisation de ce costume, appelé « burkini » par les Français, a fait l’objet de controverses répétées dans le pays européen.
L’affaire qui a suscité le débat sur l’islam en France a commencé à la mi-mai lorsque la mairie de Grenoble a assoupli les règles sur les vêtements de piscine, sans mentionner directement le burkini.
Le ministère de l’Intérieur a déposé une plainte affirmant que la mesure violait les principes de laïcité.
Lorsqu’un tribunal administratif de Grenoble a reconnu la loi de l’État, la ville a décidé de faire appel et le Conseil d’État a été saisi de l’affaire.
Mardi, la plus haute juridiction administrative a confirmé la décision du tribunal de Grenoble, estimant que la nouvelle ordonnance piscine constituait une « exception très sélective » pour satisfaire une « revendication religieuse ».
Femme musulmane portant un burkini pour surfer sur une plage de Californie, États-Unis — Photo : Chris Carlson/AP/Arquivo
Le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a salué sur Twitter cette décision comme « une victoire de la loi contre les séparatismes et pour la laïcité ».
En 2016, la tentative de certains maires du sud de la France d’interdire le burkini sur les plages de la Méditerranée a déclenché la première tempête politique autour du vêtement que certains considèrent comme un symbole de l’oppression des femmes.
L’habillement islamique est un sujet controversé en France, où le voile intégral est interdit dans les lieux publics et le hijab (écharpe qui couvre les cheveux et le cou des femmes) est également interdit dans les écoles ou pour les fonctionnaires sur leur lieu de travail. †
Malgré cela, aucune loi n’interdit à une personne de porter des symboles ou des objets démontrant une croyance religieuse.
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