La croissance plus élevée que prévu du tourisme a servi de tremplin à la croissance des bénéfices des compagnies aériennes. Après que la TAP ait présenté mardi un bénéfice record de 200 millions d’euros, c’était ce vendredi au tour des potentiellement intéressés par la privatisation de l’entreprise portugaise d’annoncer des résultats historiques.

IAG, propriétaire d’Iberia et de British Airways, a enregistré une hausse de 43 % de son bénéfice d’exploitation à 1,7 milliard d’euros de juillet à septembre – le deuxième trimestre consécutif de sommets historiques.

Son rival Air France-KLM a réalisé un bénéfice d’exploitation record de 1 342 millions d’euros au troisième trimestre, qui est habituellement toujours l’un des meilleurs du secteur, soit une croissance de 31% par rapport à la même période de l’année dernière.

Les bénéfices des compagnies aériennes en Europe ont augmenté car les clients sont prêts à payer des prix plus élevés pour leurs billets. Par exemple, dans le groupe IAG, le chiffre d’affaires par passager était de 25%, une valeur supérieure à celle de 2019.

Cependant, la hausse des prix du pétrole due à l’incertitude géopolitique a semé le doute sur la poursuite de cette performance, entraînant une baisse des actions des compagnies aériennes.

Le propriétaire d’Iberia a révélé que les réserves sont élevées mais qu’il est « conscient des incertitudes macroéconomiques et géopolitiques plus larges qui pourraient avoir un impact sur le reste de l’activité de cette année ».

Air-France KLM, qui a récemment annoncé l’acquisition de près de 20 % du capital de la compagnie aérienne nationale scandinave SAS, maintient l’objectif d’atteindre un coefficient d’occupation de 95 % par rapport aux niveaux d’avant la pandémie (en 2019). Lors de la conférence téléphonique avec les journalistes, le PDG de l’entreprise, Benjamin Smith, a déclaré qu’il n’y avait jusqu’à présent aucun impact sur les réservations, mais qu’il surveillait de près la situation.