Bac français 2022 : le corrigé

La clé de réponse pour le sujet du test attendu.
Voici le sujet révisé du baccalauréat français pour les doublures du secondaire vers la fin de l’année principale de la section générale et innovante.
Ce jeudi 16 juin 2022, les élèves de première année ont également passé leur bac : avec la fameuse épreuve de français composé. Retrouvez ci-dessous la clé de correction pour les deux matières (générale et techno) et les propos de notre éducatrice : Marie Chauveau, administratrice académique des lettres actuelles – Lycée Pompidou à Castelnau-le-Lez.

Pour faire le point : conseillez ici la matière du bac français 2022 – qui concernait les matières d’aide – selon nos données.

Corrigé du bac français – général
1- Commentaire (20 points)

Objet d’étude : Le roman et le récit du Moyen Âge au XXIe siècle

Vous commenterez le texte suivant : Sylvie GERMAIN (née en 1954), Jours de colère, Chants, « Les frères », 1989

Introduction :

Sylvie Germain, écrivaine contemporaine, prix Goncourt des lycéens pour Magnus (2005), a publié Jours de Colère en 1989, prix Femina. L’histoire se déploie dans le Morvan et présente des figures monstrueuses, aux attitudes extrêmes. Le texte proposé présente les fils de la famille d’Ephraïm Mauperthuis et de Reinette-la-Grasse, élevés par la dureté du climat, du silence, de la nature et de la colère. Le texte se développe en 3 parties : le premier paragraphe présente les fils comme « hommes des forêts », durs, au chant brutal ; le second paragraphe comme des fils de la colère qui ont grandi dans la nature; enfin le dernier paragraphe fait le lien avec leur famille humaine. Nous nous demanderons en quoi les fils sont présentés comme des créatures quasi inhumaines.

I Des fils quasi inhumains

1. des enfants inhumains : loin des hommes (aucune référence précise à l’humanité dans l’extrait. Le cadre de vie est la forêt, les étoiles, la faune (renards, chats sauvages, chevreuils, sangliers, bêtes…)
2. des enfants inhumains : durs, sans cœur. Champ lexical de la dureté (dureté l. 2, granit l.3, colère l. 10, ). Ils font corps avec une nature dangereuse, tourmentée( troué l.4, saillant l.4, ronces l.4, roche l 6, heurté comme les saisons l. 6, écrasants l.7,, pétrifiés.7) sauvages (« nourris depuis l’enfance des fruits, des végétaux et des baies sauvages, …, chair des bêtes… l. 12-13)

3. des enfants qui n’ont comme horizon que la forêt, et pour vie que celle du climat changeant, qui ne connaissent que « les bêtes… les étoiles » l. 23

II. Des personnages de conte

1. Ils vivent dans un hors temps humain, celui des contes, du « il était une fois », celui d’une nature millénaire (« granit… vieux de millions de siècles » l. 3) des cycles de la nature : imparfait de répétition, des tournures répétitives (des étés… des hivers l. 7, passages séculaires l. 20), celui du chant de la nature (« un chant qui scandait autant leurs joies que leurs colères » l.8-9).

2. Ce sont des sylvains : créatures mythologiques de la nature chez les Grecs (hommes des forêts, à leur image, l.1) ; cf. la métaphore « hommes des forêts » (« élevés parmi les arbres », « un même chant les habitait » l. 5)

3. Voire les frères du Petit Poucet (§3) (nombreux enfants, pauvres, vivant dans la nature, la petite maison…), comme le signale la dernière phrase du texte

Conclusion : ouverture sur Le Petit Poucet pour la rudesse des conditions de vie qui marque, ou bien celle de Germinal de Zola pour la rudesse des conditions de la mine.

2- Dissertation (20 points)

Objet d’étude : La poésie du XIXe siècle au XXIe siècle

Le candidat traite au choix, compte tenu de l’œuvre et du parcours étudiés durant l’année, l’un des trois sujets suivants :

Sujet A Œuvre : Victor Hugo, Les Contemplations, livres I à IV Parcours : les mémoires d’une âme. Les livres I à IV des Contemplations ne sont-ils qu’un chant intime ? Vous répondrez à cette question dans un développement organisé en vous appuyant sur les livres 1 à 4 des Contemplations, sur les textes que vous avez étudiés dans le cadre du parcours associé, et sur votre culture personnelle.

Introduction :

Rappel de ce qu’est l’intime : « Qui est au plus profond de quelqu’un, de quelque chose, qui constitue l’essence de quelque chose et reste généralement caché, secret » (Larousse)

Le chant est celui d’Hugo, mais aussi du poète qui s’adresse aux hommes.

I. Les livres I à IV des Contemplations sont un chant intime…

1. Un chant privée et personnel

Un chant sur la famille (« Mes deux filles », « À ma fille »,« Charles Vacquerie »), sur ses amours (« À Madame D. G. de G. », « Lise », « La Coccinelle « ), ses souvenirs (« À propos d’Horace », « En écoutant les oiseaux », « Chose vue un jour de printemps »

2. Un chant d’un poète qui se met en scène

« Un jour je vis, debout au bord des flots mouvants », « Le poète s’en va dans les champs ; il admire », « À Madame D. G. de G. », « La vie aux champs », « Trois ans après », « Réponse à un acte d’accusation », « Le poème éploré se lamente…

II. Mais ce chant intime dialogue avec le public

1. Un chant intime mais engagé

« Melancholia », « Chose vue au printemps », J’aime l’araignée et j’aime l’ortie… »

2. Un chant prophétique pour annoncer un meilleur avenir

« Trois ans après » : « Vous qui me parlez, vous me dites / Qu’il faut, rappelant ma raison, / Guider les foules décrépites / Vers les lueurs de l’horizon ; / Qu’à l’heure où les peuples se lèvent, / Tout penseur suit un but profond ; / Qu’il se doit à tous ceux qui rêvent, / Qu’il se doit à tous ceux qui vont ! » ; « Il faut que le poète… », Hugo est celui « Qui marche devant tous, éclairant ceux qui doutent ».

III Un chant intime qui est le miroir des hommes

1. Un recueil individuel qui est le miroir de la vie des hommes

Préface : « [ce] livre contient, nous le répétons, autant l’individualité du lecteur que celle de l’auteur. Homo sum. Traverser le tumulte, la rumeur, le rêve, la lutte, le plaisir, le travail, la douleur, le silence ». Universalité des émotions (le deuil, l’amour, la joie)

2. un chant intime qui convertit vers Dieu

« Il faut penser, rêver, chercher. Dieu bénit l’homme, / Non pour avoir trouvé, mais pour avoir cherché » (« La vie aux champs ») ; « Vous qui pleurez, venez à ce Dieu, car il pleure. / Vous qui soufrez, venez à lui, car il guérit. / Vous qui tremblez, venez à lui, car il sourit. / Vous qui passez, venez à lui, car il demeure » (« Écrit au bas d’un crucifix »).

Sujet B Œuvre : Charles Baudelaire, Les Fleurs du Mal Parcours : alchimie poétique : la boue et l’or. Dans L’Art romantique (« Théophile Gautier », 1869), Baudelaire écrit : « C’est un des privilèges prodigieux de l’Art que l’horrible, artistement exprimé, devienne beauté […] ». Ce propos rend-il compte de votre lecture des Fleurs du Mal ? Vous répondrez à cette question dans un développement organisé en vous appuyant sur Les Fleurs du Mal, sur les textes que vous avez étudiés dans le cadre du parcours associé, et sur votre culture personnelle.

Dans L’Art romantique (« Théophile Gautier », 1869), Baudelaire écrit : « C’est un des privilèges prodigieux de l’Art que l’horrible, artistement exprimé, devienne beauté ».

Ce propos rend-il compte de votre lecture des Fleurs du Mal ?

I. L’horrible, artistement exprimé, devient beauté

1. l’horreur de la rue et de la ville exprimé par l’Art devient beau :

-> prostituées : « A une mendiante rousse », « Chanson d’après-midi », « Je n’ai pas pour maîtresse une lionne illustre », « Le poison », « Tu mettrais l’univers entier dans ta ruelle »

->pauvres : « Le vin des chiffonniers » « La mort des pauvres »

->laids : « Les petites vieilles », « Les aveugles »

2. l’horreur et le dégoût de la mort devient belle

« Une Charogne », « L’amour et le crâne »

II Mais, l’Art peut aussi transmuer le beau traditionnel en laid

1. Détruire le beau classique

« A celle qui est trop gaie » : sadisme qui détruit la beauté classique ; « L’Ideal »

2 Salir la muse classique

« La muse malade » : destruction de la muse traditionnelle

III. Enfin les Fleurs du mal au-delà de leur provocation sont aussi une poésie de la beauté classique

1. Beauté de la nature

« Parfum exotique », « L’Invitation au voyage »

2. Beauté de la femme

« À une dame créole», « La chevelure », « Le serpent qui danse », « La Géante »

Sujet C Œuvre : Guillaume Apollinaire, Alcools Parcours : modernité poétique ? La poésie d’Apollinaire est-elle une célébration de la modernité ? Vous répondrez à cette question dans un développement organisé en vous appuyant sur Alcools, sur les textes que vous avez étudiés dans le cadre du parcours associé, et sur votre culture personnelle

La poésie d’Apollinaire est-elle une célébration de la modernité ?

Introduction : définir la modernité comme courant du début du XXe siècle, comme le rejet de la tradition (thème, forme…)

I. La poésie d’Apollinaire est une célébration de la modernité

1. par sa forme novatrice

-> vers libres

->Absence de ponctuation

-> rythmique moderne : « La Loreley » en distique, trois quatrains pour « les Colchiques »

2. Par ses thèmes modernes

->le poète moderne et marginal : « La porte », « « Saltimbanques », « Le larron », « « À la Santé » I…

->la ville contemporaine (Paris) « Zone », « Le Pont Mirabeau »

3. Par son écriture moderne

->emploi d’un langage moderne et technique : cf. Zone, avion, Eiffel, bidons, prospectus

->opposition de plusieurs registres : vaches et fleur dans « Les Colchiques », à l’opposé du bucolique classique

II. Cependant elle puise aussi dans une tradition poétique

1. Le fonds de sujets traditionnels

-> l’amour : « Les Colchiques » s’appuie sur la tradition amoureuse du XVIe avec la métaphore de la fleur (Ronsard « Mignonne, allons voir si la rose… »)

->topoï poétique classiques et du Moyen âge: fuite du temps (« Le Pont Mirabeau » déjà présente chez Villon », mélancolie, voyage « Le voyageur », lyrisme exalté « Poème lu au mariage d’André Salomon », mystère de la femme « Annie », « Rosemonde »

2. Une métrique proche de la poésie traditionnelle

-> vers libres proches de l’alexandrin dans « Les Colchiques »

-> goût médiéval des strophes à rimes identiques « La blanche neige »

-> goût médiéval sur le jeu du retour entêtant de rimes : deux rimes dans « L’Adieu »

III. le recueil offre un syncrétisme de la tradition et de la modernité

1. syncrétisme entre modernité et tradition ancienne orale

-> les légendes rhénanes : cf. section « Rhénanes »

2. modernisation des références de la poésie médiévale

« Aubade chantée à Laetare », les grenouilles chantent ici au lieu des traditionnels oiseaux

3. Modernisation de la mythologie antique

->mythe d’Icare : « Zone »

->Orphée dans «La Chanson du mal aimé »

->Hercule dans le « Brasier »

Corrigé du bac français – séries techno
Le candidat et la candidate devaient traiter au choix, l’un des 2 sujets suivants : le commentaire de texte, ou la contraction et l’essai.

1- Commentaire de texte (20 points)

Objet d’étude : Le roman et le récit du Moyen Âge au XXIe siècle. Texte d’Émile Zola, « Germinal », 1885

L’extrait proposé est issu d’un roman familier du grand public et probablement des élèves : Germinal, de l’auteur naturaliste Emile Zola. Cet auteur bien connu depuis le collège ne devrait pas déstabiliser les candidats. Si l’extrait proposé peut paraître un peu long au premier abord, il ne présente pas de difficultés de sens particulières et ne devrait pas poser de problèmes de compréhension.

Les élèves sont guidés par deux pistes de lecture :

-Les chevaux : deux personnages bouleversants

-Une progressive descente aux enfers

Dans l’introduction il faut veiller à rappeler le mouvement littéraire de l’auteur, chef de file des naturalistes. On pense aussi à rappeler au moins deux œuvres majeures de l’auteur, comme l’Assommoir ou La Bête humaine. Le projet de Zola est de raconter « l’histoire naturelle et sociale d’une famille sous le Second Empire », il peut être utile de le rappeler si on le sait. Si le roman Germinal est connu du candidat, il peut le résumer en quelques lignes, mais cela n’est pas obligatoire. Le candidat propose ensuite nécessairement un résumé de l’extrait qui lui est présenté.

Un projet de lecture possible : Comment le traitement inhumain des animaux reflète-t-il la déshumanisation de la société ?

En filigrane, à travers l’horreur de la condition de ces animaux, se pose la question de la responsabilité de ceux qui organisent un tel système. On se pose aussi la question du traitement des ouvriers.

Proposition de plan :

I Les chevaux : deux personnages bouleversants

A/ Des conditions de travail dénoncées

On peut s’appuyer sur la description réaliste du monde de la mine proposée par l’auteur. Les conditions de travail sont dénoncées de façon très factuelles : « depuis dix ans ». On apprend que les chevaux sont en quelque sorte enterrés de leur vivant pour travailler et ne revoient la surface du jour qu’après leur mort. Les termes sont techniques et attestent d’un témoignage véridique de la part de l’auteur : on évoque des « galeries noires », « les manœuvres », le « puit », « les portes d’aérage » ou encore les étapes très précises de la descente d’un cheval.

B/ Des personnages aux qualités humaines, qui émeuvent davantage le lecteur

L’humanité des animaux est soulignée à plusieurs reprises. Ils ont un nom, « Bataille » et « Trompette », tristement évocateurs de cette bataille à mener, jusqu’à la mort, ou aux « trompettes » de la mort ? On parle aussi de Bataille comme d’un « prisonnier ». L’âge du premier cheval, le « doyen », présenté comme un vieil homme « tremblant sur ses vieux pieds » nous évoque une personne âgée que l’on contraindrait à travailler.

L’intelligence de Bataille est soulignée : « malignité » ; il parvient à comprendre le chemin qu’on lui à donner à faire, et à compter le nombre de tours.

Les émotions des animaux sont soulignées à plusieurs reprises, avec des termes qu’on attribuerait traditionnellement à des humains : « mélancolie », « ses rêvasseries obscures ». On peut parler de personnification.

C/ Un accès aux émotions des personnages

L’accès aux émotions permet de créer de l’empathie de la part du lecteur qui compatit et s’indigne du sort réservé à l’animal. Pour signifier que l’on se trouve bien dans les pensées de l’animal, l’auteur use parfois de périphrases comme « une lampe énorme » pour signifier « le soleil » et évoquer ainsi la perception brute d’un animal. Les émotions évoquées sont présentées de façon graduelle et terrifiantes : de la « mélancolie » à « l’épouvante », une épouvante telle qu’elle peut tuer.

Les animaux, en se rencontrant, paraissent plus humains que les humains, les ouvriers qui se moquent de l’intérêt que Bataille porte à Trompette : en effet le vieux cheval est ému, et dans une personnification, il pousse un hennissement évoquant « l’attendrissement d’un sanglot ».

II Une progressive descente aux enfers

La descente aux enfers a pour nom « catabase », mais connaître ce procédé ne sera sûrement considéré que comme un bonus.

A/ La torture de la descente

La descente du cheval en particulier est évoquée comme une séance de torture ; l’animal est ligoté pour être descendu dans les ténèbres, sans support sous ses sabots. L’adverbe « éperdument », Les adjectifs « pétrifié » ou encore « dilaté de terreur » évoquent une opération très violente pour le cheval. On retrouve le champ lexical de la peur. L’inhumanité d’un tel traitement se retrouve aussi avec l’évocation de l’œil « fixe », qui est répété deux fois, et aussi de l’« immobilité de pierre », image qui suggère la terreur de l’animal et sa mort possible. De fait, la comparaison « comme une masse » qui décrit la position allongée de Trompette après sa descente suggère bien son terrible état.

B/ Une opposition en le dehors et le dedans, le haut et le bas, la vie et la mort

La vie souterraine de la mine semble d’autant plus terrifiante que l’extérieur et le haut semblent présentés comme des sources de vie et de joie. Si le narrateur concède qu’il est « à l’abri des malheurs de là-haut », il met surtout l’accent sur la nostalgie de sa vie terrestre. Ainsi la description du lieu de naissance de Bataille donne lieu à une évocation bucolique : « un moulin planté sur le bord de la Scarpe, entouré de larges verdures, toujours éventé par le vent ». L’odeur de Trompette donne aussi lieu à cette image méliorative : « la bonne odeur du grand air, l’odeur oubliée du soleil dans les herbes ». En opposition, la mine est un lieu de « ténèbres », « aux endroits trop bas ». Ces deux univers se construisent en antithèse.

C/ Le monde infernal des souterrains : un véritable enfer sous terre.

Alors on peut dire que ce monde souterrain, par le traitement qui y est réservé aux êtres vivants, est un véritable enfer sous terre. Descendre dans le puit c’est descendre vers la mort, et c’est ce qu’a bien compris le cheval Trompette, « pendu dans le noir ». L’image des « yeux de chat » de Bataille évoque bien cet univers infernal où les animaux voient dans le noir. On peut aussi souligner la métaphore de la mine avec les images suivantes : « Le cauchemar de ce trou obscur, infini, de cette salle profonde, retentissante de vacarme ». L’idée de l’absence de lumière mais aussi de l’infini évoquent bien un lieu infernal. Enfin les multiples occurrences du terme « mort », qui vient conclure ce passage, confirment bien cette lecture.

En conclusion, il convient de rappeler la problématique et de proposer une ouverture personnelle et en lien avec l’extrait étudié.

1. Contraction de texte et essai

Pour notre correctrice, enseignante de français au Lycée Pompidou à Castelnau-le-Lez, chaque question d’essai était très classique et générale, ce qui ne devrait pas avoir surpris les candidats.

A. Rabelais, Gargantua, chapitres XI à XXIV. Parcours : la bonne éducation

Contraction de texte :

Quelques pistes :

Paragraphe 1 : Pour mieux comprendre un événement, il faut prendre du recul, comme lors d’une promenade lorsque l’on recourt à une carte pour voir l’ensemble de surplomb.

Paragraphe 2 : Pour mieux comprendre notre société qui est complexe, il faut passer par l’apprentissage du grec et du latin, c’est-à-dire, des enseignements atemporels. Il faut prendre du recul pour comprendre le présent.

Paragraphe 3 : Notre monde a connu des changements rapides. L’autrice prend pour exemple sa maison en Provence.

Paragraphe 4 : Lorsque tout change, nous avons besoin de nous raccrocher à quelque chose de tangible et d’éternel.

Paragraphe 5 : Chacun doit trouver sa voie mais nous pouvons aider la jeunesse en transmettant des enseignements atemporels.

Essai :

Dans un monde qui change, a-t-on forcément besoin d’une éducation nouvelle ?

I Une éducation nouvelle pour se défaire des mauvais apprentissages

A/ Aller vers une éducation idéale, qui place l’humain au centre

Exemple : Gargantua de François Rabelais

B/ Se défaire des mauvaises pratiques

Exemple : L’Emile, Rousseau

C/Se rapprocher des valeurs de son époque, s’adapter à son temps

Exemple : Gargantua de François Rabelais

II Un modèle d’éducation atemporel

A/ Parler de l’ancien pour parler du présent

Exemple : Ecrits sur l’enseignement de Jacqueline de Romilly

B/ S’adapter à chacun pour parler à tous

Exemple : Les Essais, Montaigne

C/ L’atemporel comme point de repère

Exemple : suivre la « nature » de tous les enfants : Fénelon, Traité de l’Education des filles

B. La Bruyère, Les Caractères, livre XI « De l’Homme ». Parcours : peindre les Hommes, examiner la nature humaine.

Contraction de texte :

Quelques pistes :

Paragraphe 1 : Le portrait photographique est celui qui fige un instant, un moment du réel pour l’éternité.

Paragraphe 2 : Le portrait plastique permet au contraire d’enlever les éléments qui se rapportent au présent et de mettre en lumière ce qui est atemporel. A travers une personne, on peut parler d’une époque.

Paragraphe 3 : Le portrait littéraire procède aussi d’une déformation du réel et rend compte d’une forme d’éternité.

Paragraphe 4 : Le portrait littéraire peut être une caricature, mue par la haine de l’auteur pour quelqu’un.

Paragraphe 5 : L’objectif des artistes est de dire le vrai, même et surtout en passant par une déformation du réel.

Essai :

Peindre les Hommes, est-ce toujours avoir le souci d’être vrai ?

I Peindre les Hommes, c’est dire le monde tel qu’on le perçoit

A/ Témoigner d’une réalité vécue

Exemple : Le portrait du photographe dans le texte de Henri Amer

B/ Dénoncer les travers de la société

Exemple : Les pamphlets, les essais

Le discours sur la misère à l’Assemblée nationale de Victor Hugo

C/ Rendre compte de ce qui est intemporel en l’Homme

Exemple : Les Caractères de La Bruyère

II On peut dire le monde sans passer par le vrai

A/ Faire rire par l’exagération et ainsi dénoncer de façon plus efficace

Exemple : Tartuffe de Molière

B/ Indigner et choquer par le biais d’une histoire

Exemple : Les Misérables, Victor Hugo

C/ L’image comme support à la compréhension du monde

Exemple : Les Fables de La Fontaine

C. Olympe de Gouges, Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne. Parcours ; écrire et combattre pour l’égalité.

Contraction de texte :

Quelques pistes :

Paragraphe 1 : George Sand a toujours été concernée par les luttes autour de la condition des femmes.

Paragraphe 2 : Elle s’intéresse particulièrement aux droits privés des femmes, aux droits civils, et plus particulièrement au droit de divorcer. Elle pense qu’il est trop tôt pour revendiquer des droits politiques.

Paragraphe 3 : Toutefois, ces réclamations sur le divorce sont modérées. George Sand ne valorise pas le célibat. Selon elle la cause de la femme se rapproche de celle du peuple.

Paragraphe 4 : Si George Sand milite pour des idées socialistes, elle ne se présente pas pour autant pour être députée.

Paragraphe 5 : Le « féminisme » de Sand est mesuré et modeste.

Paragraphe 6 : Son manque d’audace la rend paradoxalement plus efficace et elle diffuse ses idées plus largement. Elle milite aussi à travers ses écrits et son art de manière générale.

Essai :

Martine Reid écrit : « George Sand milite sans relâche pour l’égalité, « beau rêve, dit-elle, dont je ne verrai pas la réalisation ».

Selon vous, écrire et combattre pour l’égalité, est-ce viser forcément une efficacité immédiate ?

I Ecrire et combattre pour l’égalité, c’est espérer l’efficacité de son discours dans le réel

A/ Agir immédiatement pour une cause urgente

Les journaux, support d’une communication efficace et rapide

Ex : J’accuse de Emile Zola

B/Faire écho à l’actualité du public auquel on s’adresse

Ex : La Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne, connivence avec le titre.

C/Les stratégies oratoires, une écriture tactique

La réécriture, une stratégie d’écriture.

II C’est parfois un échec provisoire, on espère que la postérité nous entendra

A/Le risque de ne pas être entendu

Ex : les textes contres l’esclavagisme. (Esclavage aboli en 1848)

B/Mauvaise interprétation ou mauvaise réception d’un texte

Malgré la période révolutionnaire, Olympe de Gouges a eu du mal à être entendue. L’égalité réelle semble irréalisable.

C/On peut espérer un progrès mesuré, en espérant un succès à venir

Ex : le féminisme relatif de George Sand, qui parvient ainsi à toucher plus de monde.

Godard Fabien

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