Les trois plus grandes associations environnementales portugaises, GEOTA (Groupe d’études spatiales et environnementales), Quercus et Zero, ont publié ce mercredi une déclaration commune indiquant que le futur Hospital do Oeste – dont l’emplacement est en cours de détermination – sera construit à côté de la ligne éponyme pour encourager voyager en train et réduire la dépendance à l’égard des voitures et des bus.
« A l’heure où des travaux de requalification sont en cours à la Linha do Oeste, il est encore moins logique de ne pas bénéficier de l’investissement réalisé pour servir avec plus de qualité non seulement les usagers de cet hôpital, mais aussi les futurs professionnels qui vont exercer fonctions », lit-on dans le document.
Les écologistes soulignent que le secteur des transports est celui qui contribue le plus aux émissions de gaz à effet de serre, représentant 28,2 % du total, selon le dernier inventaire des émissions connu. Pour cette raison, « l’implantation de nouvelles infrastructures, qui génèrent des volumes massifs de trafic, loin des axes ferroviaires ou des systèmes de métro contribue à la généralisation du transport routier, qui libère et consomme des ressources rares, telles que le lithium et d’autres minéraux ».
Les trois organisations affirment que « le transport ferroviaire joue un rôle irremplaçable dans la structuration de la mobilité durable, et doit être complété par le transport routier électrifié et les modes doux pour établir une hiérarchie de la mobilité durable ». D’où l’importance de promouvoir un « cercle virtuose de l’aménagement du territoire » qui tienne compte de la localisation des équipements et de l’autorisation des zones résidentielles, des services et des industries à proximité de la voie ferrée.
Dans le cas de l’hôpital de l’Ouest, ils disent qu' »il serait incompréhensible que la décision de placer des équipements comme l’hôpital de l’Ouest – qui desservira plus de 400 000 personnes – n’ait pas pris en compte l’enjeu de la mobilité durable ». En 2022, sur l’autoroute desservant cette région (A8), « une moyenne de 24.000 voitures sont passées par jour, ce qui suffirait à justifier deux à trois fréquences par heure dans une desserte rythmée avec des trains toutes les 30 ou 20 en 20 minutes ».
La déclaration souligne également les erreurs dans l’emplacement des hôpitaux de Vila Franca de Xira, Loures et Cascais qui « ont réussi les défis de la durabilité ». Et à l’Ouest, ils ajoutent les futurs hôpitaux de Seixal et de Lisbonne Est comme exemples de la nécessité de les juxtaposer à des modes de transport durables pour « maintenir la hausse de la température de l’atmosphère terrestre en dessous de 1,5 ºC, par rapport à l’ère pré-industrielle ». .
Pizarro précise que « l’accessibilité de la piste sera particulièrement appréciée ».
La localisation de l’Hospital do Oeste continue de diviser les communes de la région et le ministre de la Santé a même reporté la décision (annoncée pour fin mars) d’étudier les arguments des maires dissidents. Cependant, Manuel Pizarro a déjà déclaré, après avoir été interrogé par PUBLICO, que « l’accessibilité sera certainement prise en compte dans le processus décisionnel et parmi elles, l’accessibilité par le rail sera particulièrement appréciée ».
Aussi le secrétaire d’État aux Infrastructures, Frederico Francisco, estime que « quelle que soit la commune où sera installé le futur Hôpital de l’Ouest, et conscient que le choix doit répondre à plusieurs critères, l’accessibilité par les transports en commun, y compris le rail, en évitant la dépendance exclusive sur le transport individuel ne devrait pas manquer. »
Le vice-président de l’IP, Carlos Fernandes, déclare également qu’il « n’a aucun doute qu’un futur hôpital devrait être construit à côté de la voie ferrée ». À propos des railsdit le responsable qu’il a déjà eu des conversations avec des maires à ce sujet et réitère que « c’est tout à fait logique [o hospital] rester proche de la ligne, notamment grâce à l’investissement que nous réalisons dans la ligne Oeste et son articulation à grande vitesse ».
Le président du CP, Pedro Moreira, partage le même point de vue, déclarant dans des déclarations à PUBLICO en septembre 2022 qu' »il est clair qu’une infrastructure qui génère du trafic, comme un hôpital, est d’une grande importance pour le CP, puisque le mode ferroviaire est le plus adapté pour répondre aux besoins des professionnels de santé qui y travaillent dans leurs déplacements, ainsi que les visites et visites de consultations ». Et il a conclu: « Je crois qu’un hôpital à côté de la voie ferrée, avec un arrêt ou une gare pour la desservir, sera bon pour l’hôpital lui-même et sera bon pour la Linha do Oeste ».
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