Première participation : dimanche 23 janvier 2022, 06:17
L’énergéticien français TotalEnergies et le géant américain Chevron ont annoncé vendredi qu’ils quitteraient le Myanmar, où ils ont participé à l’exploitation du champ gazier de Yantana, une demande permanente des organisations non gouvernementales de défense des droits de l’homme après un conflit.
Un an après le coup d’État du 1er février au Myanmar qui a renversé le gouvernement d’Aung San Suu Kyi et mis fin à une période démocratique de 10 ans, le pays reste embourbé dans le chaos.
Peu d’entreprises étrangères ont quitté le Myanmar, malgré les appels des ONG à la répression sanglante des manifestations anti-coup d’État et les avertissements des analystes selon lesquels l’environnement du pays est « toxique » pour les investissements.
« La détérioration de la situation des droits de l’homme au Myanmar (…) nous a amenés à reconsidérer la situation et à ne plus permettre à TotalEnergie d’apporter une contribution adéquate et positive à ce pays », a déclaré l’énergéticien français dans son communiqué.
Chevron, pour sa part, a déclaré : « Compte tenu de la situation, nous avons reconsidéré notre intérêt pour le champ gazier de Yadana pour permettre une transition planifiée et régulière qui conduira à notre sortie du pays ».
TotalEnergie est présent au Myanmar depuis 1992 et emploie 200 personnes.
« Arrêter les revenus financiers de la junte est primordial pour détruire le régime. D’autres entreprises devraient suivre l’exemple de Total », a déclaré le ministre birman déchu de la femme et de la jeunesse.
Certaines entreprises étrangères ont déjà quitté le pays, comme la société de télécommunications norvégienne Telenor et la société française d’énergie renouvelable Voltalia. D’autres, comme EDF, ont suspendu leurs activités ou, comme H&M Benetton, leurs commandes.
Dernière mise à jour : dimanche 23 janvier 2022, 06:41
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