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Le couvre-feu a été déplacé de 19h à 21h. Vous pourrez ainsi faire des achats plus tard et enfin vous asseoir dans le jardin avec des amis. Et pour cela, les Français, pour qui le mot « fête » est la clé du bonheur complet, ils adorent ça et ce qui leur a tant manqué.

Limites

Cela ne veut pas dire que tout est redevenu normal. Il peut y avoir un nombre limité de convives dans les jardins, à l’extérieur du restaurant (car ils sont toujours fermés). Seuls 50% des sièges peuvent être occupés et pas plus de six personnes peuvent s’asseoir à la table. Les restaurateurs ont un gros problème : ils n’ont pas de personnel. – Ils sont tous partis. Ils ont changé de métier, parce qu’il faut vivre de quelque chose, et maintenant il n’y a plus personne pour travailler – dit le chef d’un des restaurants près de Paris.

Après sept mois, cinémas, théâtres et musées ouvrent leurs portes et préparent depuis longtemps de nouvelles expositions pour attirer les visiteurs. Beaucoup de gens ont hâte d’aller enfin au cinéma. – Je lis des livres. J’ai beaucoup lu. J’ai regardé des films à la maison, mais ce n’est pas pareil. Aller au cinéma est un rituel. C’est un charme, dit Sophie, 20 ans.

Les musées sont ouverts après sept mois

Stéphane est d’un autre avis. – Je suis devenu un moineau domestique. J’ai peur des foules. Je ne veux pas aller parmi les gens – dit-il.

Les salles de cinéma et de théâtre ne peuvent être remplies qu’à 35 %. Il doit y avoir deux sièges vides entre les spectateurs. Dans les grandes salles, le public peut accueillir jusqu’à 800 personnes. Les festivals en plein air peuvent être organisés avec un maximum de 1 000 places. Les installations du musée doivent fournir huit mètres carrés par visiteur.

Maintenant pour le shopping et les mariages

Enfin, vous pouvez acheter du parfum. Jusqu’à présent, ces magasins et départements des grands magasins étaient fermés. Une condition est que huit mètres carrés soient disponibles pour chaque client. Les boutiques parisiennes attendaient d’ouvrir. Il n’y a pas encore de touristes, mais « le mouvement des affaires commence ». Les mariages ou les fêtes liées aux « pacs », c’est-à-dire avec des couples homosexuels ou bisexuels, sont possibles, et le nombre d’invités dépend de la taille de la salle. 50 personnes sont autorisées à assister aux funérailles.

Les restaurants et les cafés sont autorisés à ouvrir, mais uniquement à l'extérieur

Les restaurants et les cafés sont autorisés à ouvrir, mais uniquement à l’extérieur

Les mineurs peuvent participer aux cours de danse. Le sport prend son envol après plus d’un an d’arrêt. Les jeux extérieurs sont autorisés à dix personnes. En revanche, les amateurs pratiquant le karaté, par exemple, peuvent participer à des entraînements jusqu’à 10 personnes. Les tribunes des stades peuvent accueillir jusqu’à mille spectateurs, mais cela change de ce qui se passait auparavant – les matchs se jouaient avec un public vide.

« Génération perdue »

De nombreux étudiants admettent que les cours à distance « vont de travers ». « Je m’y suis habituée », dit Irene, qui étudie le droit. – C’est un cauchemar pour moi. Aucun contact avec les professeurs. Avec mes copains. C’est un bain de sang, dit Léa, étudiante en médecine. Anna, qui étudie le droit et la géographie à la Sorbonne, avoue en avoir marre d’être enfermée entre les quatre murs d’une minuscule chambre louée dans le Quartier latin. Pas de contacts, de déplacements, de stages. Juste « nous deux – l’écran d’ordinateur et moi ».

De nombreux commentateurs français écrivent (en référence à l’ère parisienne d’Hemingway et de Scott Fitzgerald) que les étudiants actuels sont « une génération perdue ».

La prochaine phase est en juin

Le 9 juin aura lieu la prochaine phase de sortie de quarantaine de la France. Le couvre-feu est déplacé de 21h à 23h, les clients peuvent s’attabler dans les restaurants. Les collèges ouvrent. L’année universitaire vient de se terminer.

Mais jusqu’à présent, le président français Emmanuel Macron, assis avec le Premier ministre Jean Castex dans l’arrière-cour d’un café de la rue Miromesnil près du palais de l’Elysée, a joui – comme il l’a dit – de « la liberté retrouvée ». Néanmoins, il a appelé à « la prudence pour que nous traversions tous ensemble l’épidémie ».

Godard Fabien

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