Des milliers de documents Uber – la « bouteille Uber » – ont été divulgués au journal britannique The Guardian et transmis au Consortium international des journalistes d’investigation (ICIJ) et aux médias collaborateurs, 42 en tout.
Parmi eux, le journal français Le Monde, qui s’est intéressé à la relation entre l’entreprise américaine et Macron entre 2014 et 2016.
Le journal a conclu qu’il existait un « accord » secret entre les deux, avec des conseils de cabinet et divers contacts (réunions, appels téléphoniques et SMS) entre les équipes d’Uber France, de Macron et de leurs conseillers.
L’enquête met en évidence des pratiques conçues pour aider Uber à consolider sa position en France, comme suggérer que l’entreprise soumet des modifications « clé en main » aux législateurs.
Uber France a confirmé les rencontres avec l’actuel président, « dans le cadre de ses attributions de ministre de l’Economie et du Numérique ».
L’Elysée a indiqué que Macron, en tant que ministre, était « naturellement amené à discuter avec de nombreuses entreprises de la transformation profonde des services dans lesdites années, qui devait être facilitée par la suppression des barrières administratives et réglementaires ».
Mathilde Panot, présidente du parti Frana Insubmissa (gauche radicale), a dénoncé une « attaque contre le pays » sur Twitter.
Macron était « un conseiller et ministre de François Hollande et un lobbyiste des multinationales américaines cherchant à déréglementer définitivement le droit du travail », a-t-il ajouté.
Le chef du Parti communiste Fabien Roussel a qualifié « d’accablantes révélations sur le rôle actif qu’Emmanuel Macron, en tant que ministre, a joué pour faciliter le développement d’Uber en France », « contre toutes nos règles, toutes nos réalisations et les droits des travailleurs ».
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