La lutte contre le changement climatique est le devoir des banques centrales, déclare le président de la banque centrale française | climat

La lutte contre le changement climatique est une tâche essentielle des banques centrales et elles ne peuvent ignorer ses effets en tant que volatilité temporaire. Tel était le message de François Villeroy de Galhauprésident de la Banque centrale de France et membre du Conseil des gouverneurs de la Banque centrale européenne, dans un discours prononcé ce lundi (24) lors de la conférence City Week à Londres, en Angleterre.

« Les risques liés au climat font clairement partie des risques de long terme auxquels sont exposées les institutions financières : le suivi de ces risques n’est pas facultatif ni inscrit dans une politique RSE (responsabilité sociale des entreprises), mais obligatoire », a déclaré le directeur.

Les questions du président de la BC de France interviennent à un moment de débat acharné sur l’influence que les banques centrales peuvent avoir dans la résolution des problèmes climatiques, souligne l’agence Reuters.

Pour Pierre Wunsch, un responsable politique belge de la BCE, et Mervyn King, ancien directeur de la Banque d’Angleterre, c’est principalement la tâche des gouvernements. En janvier de cette année, Jerome Powell, président de la Réserve fédérale américaine (Fed), a souligné que la banque devrait « rester dans son rôle » car « elle n’est pas et ne sera jamais un décideur climatique ».

A ce sujet, Villeroy a noté que les banquiers centraux ne devraient pas perdre trop de temps dans le débat juridique et politique sur leurs mandats. « Le mandat principal des banques centrales du monde entier est la stabilité des prix, et le changement climatique affecte déjà le niveau des prix et de l’activité », a-t-il souligné. « Ce n’est pas une distraction de la mission, ce n’est pas une politisation de notre mandat – c’est notre cœur de métier et notre cœur de métier. »

Lui, qui est un fervent partisan d’une action plus globale des décideurs, a exhorté les banques centrales et d’autres à créer de meilleurs modèles de la manière dont le changement climatique est susceptible de modifier les économies.

Des «tests de résistance pilotes» ont été menés récemment, a-t-il noté, mais à mesure que le changement climatique s’accélère, il a souligné la nécessité de scénarios à court terme avec un horizon temporel de cinq ans.

Victorine Pelletier

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