Les autorités algériennes affirment avoir prévenu avant de tirer sur des touristes entrés accidentellement là où ils ne pouvaient pas (deux morts)

Un groupe de quatre touristes voyageant en jet ski s’est perdu dans les eaux marocaines et a fini par tomber en panne de carburant dans les eaux territoriales algériennes voisines. Ils ont été abattus par les autorités algériennes, deux d’entre eux succombant à leurs blessures.

Le ministère algérien de la Défense a déclaré dimanche dans sa première déclaration publique sur le sujet qu’il y avait eu des touristes répétés. averti avant de tirer. Le ministère algérien de la Défense a cité la présence du trafic de drogue et du crime organisé dans la région comme raison de ces tirs de sommation.

Mohamed Kissi, rescapé, contesté cette version des faits, affirmant qu’il n’avait jamais reçu d’avertissement avant la fusillade. « J’ai seulement entendu les coups de feu qui ont tué mon frère Bilal », a-t-il déclaré. « Nous nous sommes perdus, mais nous avons continué à marcher jusqu’à ce que nous réalisions que nous étions en Algérie », a déclaré Mohamed Kissi, l’un des survivants, aux médias marocains. « Nous savions que nous étions en Algérie car un bateau noir algérien se dirigeait vers nous », a-t-il expliqué, ajoutant que les agents à bord du bateau avaient tiré sur le groupe. « Dieu merci, je n’ai pas été touché, mais ils ont tué mon frère et mon ami », se souvient Kissi, soulignant que son frère avait tenté de communiquer avec les garde-côtes algériens avant d’être touché.

Mohamed Kissi a réussi à regagner le territoire marocain à la nage et a ensuite été secouru par la marine marocaine, a indiqué l’agence AFP. L’autre survivant a été arrêté par les autorités algériennes.

Le Conseil national des droits de l’homme (CNDH) a exigé la libération du touriste détenu et a condamné les actions des garde-côtes algériens. Bien que les autorités marocaines se soient abstenues de commenter l’incident et l’aient considéré comme une question juridique, le ministère public marocain a ouvert une enquête.

Les familles de Bilal Kissi et Smail Snabe, tous deux de nationalité française, envisagent de saisir la justice en France. Le ministère français des Affaires étrangères a confirmé avoir connaissance du décès d’un de ses ressortissants et de l’arrestation d’un autre ressortissant français en Algérie.

Le Maroc et l’Algérie ont des conflits frontaliers qui remontent à l’époque de la colonisation française. En 1994, la frontière qui séparait les pays a été fermée, en 2021 il y a eu une rupture diplomatique. L’Algérie soutient le Front Polisario, qui lutte pour l’indépendance du Sahara occidental vis-à-vis du Maroc.

Victorine Pelletier

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