Le ministère de l’Éducation a accordé un délai de neuf jours aux enseignants atteints d’une maladie invalidante pour demander une mobilité pour cause de maladie (MPD), qui nécessite un certificat médical. Pour les syndicats d’enseignants, ce délai « serré » va mettre à l’écart de nombreux enseignants et ils ont déjà demandé au ME de leur accorder plus de temps.
« Les difficultés vécues dans divers établissements de santé amèneront de nombreux enseignants à éprouver de grandes difficultés à obtenir les rapports nécessaires dans les délais. Sans oublier le brevet multifonctionnel handicapé qui, on le sait, prend des mois », souligne la Fédération nationale des enseignants (Fenprof).
Le Syndicat de tous les enseignants (STOP) rappelle que l’année dernière la procédure de mobilité a été prolongée de 24 jours pour cause de maladie. « En raccourcissant outrageusement les conditions imposées, le ME empêchera certainement de nombreux collègues d’avoir droit au MPD de cette manière administrative et malhonnête », accuse le syndicat.
La mobilité pour cause de maladie permet aux enseignants atteints de maladies invalidantes ou ayant des proches dans cette situation de demander à changer d’école pour se rapprocher de leur domicile ou des structures de soins. Contre l’avis de tous les syndicats d’enseignants et du Conseil des écoles, l’instance qui représente les proviseurs, le ME a modifié les conditions de mobilité maladie pour les rendre plus contraignantes.
La période pour demander ce changement a commencé hier. « Des délais aussi serrés renforcent l’idée que le ministère et le gouvernement envisagent même de rendre difficile pour les enseignants et éducateurs atteints de maladies invalidantes de postuler à un placement offrant une protection efficace, compte tenu de leur situation clinique », réitère Fenprof, arrivé pour assiéger une réunion. à Anadia ce vendredi pour interroger le ministre de l’Éducation João Costa, qui serait en visite.
Cette concentration a été levée en fin d’après-midi après que la police anti-émeute a informé cette structure syndicale que le ministre sera à l’étranger. « Dans le cadre des contacts pris, la FENPROF attend la planification d’une concertation entre le ministre ou le secrétaire d’Etat à l’éducation » avec les enseignants empêchés de recourir à la mobilité pour cause de maladie. Ce qui devrait arriver « dès que possible, de manière prévisible au début de la semaine prochaine ».
Cette concentration concernera également les enseignants qui ne peuvent pas compter sur la mobilité pour cause de maladie en raison des nouvelles règles. « La FENPROF espère que le ministre sera disponible pour un dialogue avec les enseignants qui se déplaceront sur place pour exprimer leur énorme mécontentement et même un certain désespoir », indique jeudi le communiqué de la structure syndicale.
La Fédération nationale de l’éducation et d’autres syndicats d’enseignants ont également demandé au ME de prolonger le délai de dépôt de la mobilité pour cause de maladie.
Nouvelle corrigée avec l’annulation de la concentration que Fenprof avait initialement prévue pour vendredi prochain.
« Analyste. Pionnier du Web. Accro à la bière. Adepte des réseaux sociaux. Communicateur. Passionné de voyages au charme subtil. »