L’Iran ferme un institut français après avoir publié des caricatures « offensantes »

« [O Governo] mettre fin aux activités de l’IFRI dans un premier temps », indique un communiqué du ministère iranien des Affaires étrangères.

Mercredi, le gouvernement iranien a qualifié d' »offensante » la décision du magazine français Charlie Hebdo d’ouvrir un concours pour dessiner des caricatures du chef suprême de l’Iran, l’ayatollah Ali Khamenei.

Le même jour, le ministre iranien des Affaires étrangères Hosein Amir Abdolahian a prévenu sur son compte personnel sur le réseau social Twitter que « l’acte offensant et indécent d’une publication française de publication de caricatures contre l’autorité religieuse et politique ne restera pas sans une réponse décisive et efficace ». . ».

Suite à cette remarque, faite dans la matinée, l’ambassadeur de France à Téhéran, Nicolas Roche, a été convoqué au ministère iranien des Affaires étrangères (MAE), où il a reçu les protestations du régime.

« L’Iran n’acceptera pas d’insultes contre ses saintetés et ses valeurs islamiques, religieuses ou nationales. La France n’a pas le droit de justifier des insultes contre les valeurs sacrées d’autres pays et nations islamiques sous prétexte de liberté d’expression », indique un autre communiqué. sorti mercredi.

Le texte ajoute que l’Iran tient le gouvernement français pour responsable des conséquences de l’acte et qu’il « se réserve le droit de répondre proportionnellement ».

Le chef de la diplomatie iranienne a présenté la protestation officielle à l’ambassadeur, soulignant que l’Iran « attend une explication » du gouvernement français, arguant que Paris devrait « condamner le comportement inacceptable du magazine ».

Comme on peut le lire sur le site de l’Institut français de Téhéran, l’IFRI, rattaché au ministère français des Affaires étrangères, est né en 1983 de la fusion de la Délégation archéologique française en Iran (DAFI), fondée en 1897. . , et l’Institut français d’iranologie de Téhéran (IFIT), fondé en 1947 par Henry Corbin.

Situé au centre de Téhéran, l’IFRI a été fermé pendant de longues années mais a rouvert sous la présidence du modéré Hassan Rouhani (2013-2021) en signe d’amélioration des relations entre la France et l’Iran et comprend notamment une riche bibliothèque, utilisée par les Français. étudiants en langues et universitaires iraniens.

Charlie Hebdo a rappelé aujourd’hui sur Twitter avoir lancé le 8 décembre un concours de caricatures du dirigeant iranien, symbolisant l’oppression des femmes en Iran, qui connaît de nombreuses manifestations depuis des mois.

La publication satirique, qui a été victime d’un attentat en 2015 qui a fait 12 morts après avoir publié des caricatures de Mahomet, s’est vu garantir plus de 300 propositions et des milliers de menaces après le lancement de l’initiative.

Les manifestations en Iran ont commencé mi-septembre à la suite de la mort, en garde à vue, d’une jeune femme kurde, âgée de 22 ans, accusée par les douaniers d’avoir prétendument abusé du « hijab », le foulard islamique.

Dans la foulée, au moins 2 000 personnes ont été inculpées par la justice iranienne de divers crimes, notamment pour leur participation aux manifestations, et des condamnations à mort ont déjà été exécutées.

D’autre part, plusieurs organisations non gouvernementales ont indiqué que plus de 450 personnes sont mortes dans le pays ces derniers mois en raison de la forte répression des manifestations par la police.

Lire aussi : Concours de caricature « insultant » de Charlie Hebdo Khamenei

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Victorine Pelletier

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