Un joueur brésilien signale des préjugés lors d’un match de compétition en France : « Il y a même eu de l’agression » | le foot

Thiago Matheus a disputé 22 matchs et marqué trois buts pour Saint-Rémy — Photo : Chaoubi Hamdi

Jouer en Europe est le rêve de nombreux jeunes joueurs brésiliens. Cependant, tout n’est pas rose une fois l’objectif atteint. De nombreux athlètes finissent par se rendre sur le Vieux Continent pour jouer dans des ligues mineures, comme c’est le cas de Thiago Matheus, 21 ans, du Pará.

Formé dans les catégories jeunes Paysandu C `est avironl’attaquant a eu l’opportunité de défendre le FC Saint-Rémy, une équipe amateur de France, aux côtés d’autres joueurs brésiliens. L’équipe a remporté le Coupé de Côte D’orl’une des ligues régionales de la cinquième division du pays.

Le titre permet à Saint-Rémy d’accéder à la quatrième division française, dans l’une des compétitions régionales. Cependant, le chemin n’a pas été facile. Thiago Matheus rend compte des difficultés rencontrées par l’équipe au cours de la campagne.

– Parce que c’était une division inférieure et que notre équipe comptait des Brésiliens, notre équipe était techniquement bien supérieure. Il était donc courant que les gens essayent de nous faire du mal de quelque manière que ce soit. Je me souviens d’une fois où nous sommes allés jouer contre une équipe qui avait un stade et le terrain était bon. Sans aucune raison, ils ont déplacé le match dans un stade avec un très mauvais terrain, avec l’idée de rendre le match plus égalitaire, mais cela n’a pas apporté grand-chose. Nous avons bien joué de la même manière.

Andrey, Gabriel, Paulo Wanzeler, Mauro et Thiago Matheus sont des Brésiliens du FC Saint-Rémy — Photo : Archives personnelles

Ce n’était même pas le plus gros problème auquel l’équipe était confrontée. Les Brésiliens sont confrontés à des préjugés tels que la xénophobie et le racisme. De plus, il y a eu des cas qui sont allés encore plus loin que la limite, dit Thiago.

– Malheureusement, nous avons également dû vivre avec cela. Quelque chose qui ne cadre plus avec le monde, mais qui reste très présent. Nous sommes allés à un match qui valait la peine de mener le championnat. Gabriel, un de nos attaquants, était très bon, il avançait, passait la plume et tout ça. Les fans ont commencé à se mettre en colère et à nous vilipender, à nous imiter, à nous cracher dessus, il y a même eu de l’agressivité. C’était quelque chose de très mauvais et de triste. Malheureusement, il y a de mauvaises personnes partout dans le monde.

Même face à l’adversité, les athlètes ont réussi à surmonter les problèmes. Thiago laisse de côté le mauvais côté et parle de moments bons, voire comiques, dans le pays européen. Il se souvient des situations quotidiennes et des bonnes relations que les Brésiliens entretenaient avec les autres joueurs.

– Lorsque nous vivons dans un pays dont nous ne connaissons pas la langue et la culture, nous nous trouvons toujours dans différentes situations, comme commander la mauvaise nourriture au moment d’acheter des choses. Au moins maintenant qu’on a le GPS, on ne se perd plus (rires). Nous plaisantions toujours sur les gens là-bas en portugais, profitant du fait qu’ils ne savaient pas ce que nous disions et plaisantions avec eux. Nous l’utilisions aussi pour jurer lorsqu’ils nous mettaient en colère (rires). Mais notre relation avec les acteurs était très bonne, Dieu merci.

Sélection du FC Saint-Rémy — Photo : Chaoubi Hamdi

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Julienne Rose

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