Union de liens « déséquilibrés » et avec des « points à approfondir »

Le candidat des Verts à l’élection présidentielle française, Yannick Jadot, estime que la coalition de gauche NUPES est « mal équilibrée » et a des points pour « l’approfondissement », malgré le fait que « tout le monde bénéficiera » de l’union.

S’adressant à l’agence Lusa en marge d’une action de campagne dans le 12e arrondissement de Paris, Jadot a reconnu que la Nova União Popular Ecológica e Social (NUPES) – une coalition de gauche réunissant des forces politiques telles que la France insoumise, les écologistes, les socialistes et communistes – est déséquilibré.

« Il est clair que la coalition n’est pas très équilibrée aujourd’hui, car elle se base uniquement sur le résultat du premier tour de l’élection présidentielle, qui pointait dans une direction très précise », a déclaré Jadot, évoquant le fait qu’après enquête Jean-Luc Mélenchon avait pris la troisième place, avec 21,95%, très éloigné du candidat écologiste (avec 4,63%), du communiste (2,28%) et du candidat socialiste (1,75%).

A la suite de ce résultat, Mélenchon a pris l’initiative de former la NUPES, mettant en avant la force politique qui la dirige, France Insubmissa, qui a présenté 326 candidats dans le cadre de la coalition dans les 577 circonscriptions en lice, contre 100 pour les Verts. . , 68 pour les socialistes et 50 pour les communistes.

Cependant, Jadot a reconnu qu’avec la coalition les « Verts auront un groupe important à l’Assemblée nationale », montrant que « tout le monde profitera de l’union ».

« Si nous avions conduit séparément, nous aurions eu beaucoup moins de députés. Reste à savoir si cette coalition réussira électoralement. Nous verrons dimanche », a-t-il déclaré.

L’eurodéputé a également reconnu qu’il existe des « différences » entre les forces politiques qui composent l’union de la gauche, notamment à l’égard de l’Union européenne, avec le Parti communiste français et la France impatiente prônant la « désobéissance » à certaines règles européennes.

« Il y a des différences dans cet aspect. Nous pensons que nous avons besoin de l’Europe pour faire face au climat – qu’il soit économique ou étatique – nous avons besoin de l’Europe, que la planification écologique actuelle doit être européenne, que pour faire face à Poutine « Nous avons besoin de l’Union européenne (UE ). Même si tout ne fonctionne pas comme nous le souhaitons, nous restons donc très pro-européens », a-t-il déclaré.

Jadot s’est concentré sur les projets de révision des traités européens tant par la France impatiente que par les communistes, reconnaissant que certaines règles européennes doivent être révisées, mais défendant également qu' »il n’y a pas de traité qui vous empêche de faire de la politique ».

« S’il y a une volonté politique, les traités perdent de leur valeur. (…) Il faut faire attention si on ne veut pas agir au niveau européen et qu’on utilise les traités comme prétexte. (…) La grande question est : agissons-nous si possible dans le cadre des traités ou, si nous ne révisons pas les traités, ne ferons-nous rien ? », a-t-il déclaré.

Jadot a ainsi défendu que pour que la gauche forme un gouvernement après l’élection, il y aura « des éléments à approfondir ».

« Les coalitions qui existent en Europe, lorsqu’elles se forment après des élections avec des systèmes proportionnels, nécessitent des négociations de plusieurs semaines, faites pour les citoyens. Ici, nous sommes parvenus à un accord en dix jours. Donc, si nous pouvons – ce qui serait formidable – – si vous obtenez une majorité, il y aura bien sûr certaines choses sur lesquelles nous devrons continuer à travailler », a-t-il déclaré.

La NUPES est une coalition électorale dirigée par Jean-Luc Mélenchon qui réunit plusieurs partis de gauche, partageant un programme commun et une rivalité historique entre des partis de gauche radicale, comme La France insoumise, et des partis sociaux-démocrates pro-européens, comme le socialiste français.

Le programme NUPES convenu en mai stipule qu’il est nécessaire de « renégocier les traités et règles européens actuels », car nombre de ces règles « ne sont pas conformes aux exigences des urgences environnementales et sociales », citant des cas tels que la politique agricole (PAC ), le Semestre européen ou les accords de libre-échange.

Godard Fabien

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