L’autorité française de la concurrence a condamné mardi (13) Google à une amende de 500 millions d’euros pour non-respect d’une injonction relative à la conduite du négociations de droits d’auteur avec des publications dans le pays†
L’entreprise devra désormais faire des propositions sur la marche à suivre dans un délai maximum de deux mois rémunérer les agences de presse et autres producteurs de contenu pour l’utilisation de leurs actualités sous peine d’une amende supplémentaire pouvant aller jusqu’à 900 000 euros par jour, selon Reuters.
Google a déclaré qu’il était très déçu de la décision, mais qu’il s’y tiendrait.
« Notre objectif reste le même : nous voulons tourner la page avec un accord définitif. Nous prendrons en compte les remarques de l’office de la concurrence en France et ajusterons nos offres », a indiqué la société.
Les publications Apig, SEPM et AFP accusent Google de : ne pas négocier de bonne foi avec eux pour trouver un terrain d’entente pour la rémunération des contenus d’information en ligne†
L’affaire porte sur une injonction de l’agence antitrust française prétendument violée par Google. L’exigence obligeait l’entreprise à ouvrir des négociations avec toute entreprise de presse qui en ferait la demande dans les trois mois.
Or, pour l’Autorité de la concurrence française, « le comportement de Google est une stratégie délibérée, élaborée et systématique de non-respect » de l’exigence de négocier de bonne foi, a-t-elle justifié dans un communiqué.
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Une demande similaire en Australie a incité Google à menacer de bloquer son moteur de recherche dans le pays. La société s’oppose à un projet de loi qui obligerait les médias australiens à payer pour l’utilisation de son contenu.
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La presse française accuse Google de ne respecte pas les droits voisinssimilaire au droit d’auteur, créé par une directive européenne et qui devrait conduire à une meilleure répartition des revenus numériques entre les journaux et les agences de presse.
Peu après l’entrée en vigueur de ce nouveau droit en France, Google a unilatéralement décidé d’indexer les journaux qui refusaient de laisser explorer gratuitement leurs contenus (titres, extraits d’articles et vignettes) dans leurs résultats de recherche.
La presse française s’est tournée vers l’autorité de la concurrence, qui en avril 2020 a chargé Google de négocier « de bonne foi » avec les éditeurs, une décision confirmée par la cour d’appel de Paris.
C’est dans le cadre des négociations que Google a déclaré en octobre 2020 être proche d’un accord avec Apig et avait scellé les premiers accords individuels en novembre (Le Monde, Le Figaro, Libération et Express).
Google et l’Agence France-Presse sont « proche d’un accord » sur la question des droits voisins, ont indiqué mardi le président-directeur général de l’AFP Fabrice Fries et le directeur général de Google France Sébastien Missoffe dans un communiqué commun.
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