France : Ancienne femme de chambre, l’élue députée Rachel Kéké veut donner la parole aux travailleurs « invisibles » – 20/06/2022

Elle se décrit comme une « guerrière » et veut « faire du bruit » au Palais Bourbon, siège de l’Assemblée nationale, à Paris. Porte-parole d’une grève prolongée des femmes de chambre d’un hôtel de la capitale française, Rachel Kéké a été élue députée dimanche (19) et compte porter la voix des travailleurs « invisibles » au gouvernement.

Elle se décrit comme une « guerrière » et veut « faire du bruit » au Palais Bourbon, siège de l’Assemblée nationale, à Paris. Porte-parole d’une grève prolongée des femmes de chambre d’un hôtel de la capitale française, Rachel Kéké a été élue députée dimanche (19) et compte porter la voix des travailleurs « invisibles » au gouvernement.

Le Franco-Ivoirien de 47 ans a remporté un siège de député à l’Assemblée française pour la coalition de gauche Nouvelle Union populaire écologique et sociale (Nupes) dans le Val-de-Marne, à l’est de Paris. Elle a battu l’ancienne ministre des Sports Roxana Maracineanu, de l’alliance gouvernementale Juntos.

L’activiste CBT est devenu célèbre pendant la grève de 22 mois des femmes de ménage de l’hôtel Ibis Batignolles à Parisentre 2019 et 2021, lorsqu’elle s’est mobilisée pour améliorer les salaires et les conditions de travail des femmes de chambre.

« C’est un travail qui détruit le corps. Il y a des syndromes du canal carpien, des tendinites, des maux de dos », expliquait-elle pendant la campagne, rappelant encore les sensations, « comme si on lui avait donné des coups de pied de toutes parts », après son premier jour en tant que femme de ménage. , en 2003.

Rachel Kéké, mère de cinq enfants, est née en 1974 dans la ville d’Abobo, au nord d’Abidjan. Sa mère était vendeuse de vêtements et son père chauffeur de bus. Elle est arrivée en France en 2000 et a été naturalisée en 2015.

Assemblée loin de la parité homme-femme

Rachel Kéké sera minoritaire dans la nouvelle Assemblée française, encore loin de l’égalité, avec 37,26 % de femmes. Avec 215 délégués élus contre 224 en 2017Le congrès du pays est légèrement moins féminin que lors de la législature précédente (38,8%), qui a vu un nombre record de femmes à l’Assemblée nationale. En 2012, seulement 155 ont été élus. C’est la première fois en 35 ans que le nombre de femmes députées en France diminue.

Dans l’alliance de droite LR/UDI, les femmes sont relativement les moins représentées (29,5%). Ils sont plus nombreux au Nupes (43,6%), suivi de l’alliance gouvernementale Juntos (40,4%). Le pourcentage de femmes déléguées est de 37,1 % au sein du parti d’extrême droite Réunion nationale (RN), dirigé par Marine Le Pen.

Julienne Rose

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