Yangon, 6 juin 2022 (AFP) – La junte militaire qui dirige le Myanmar a exprimé lundi son « indignation maximale » après avoir été qualifiée de « régime militaire illégitime » par la diplomatie française, avertissant que cela pourrait affecter les relations bilatérales.
La diplomatie française a condamné samedi l’annonce par le Myanmar qu’il procéderait à ses premières exécutions depuis des décennies. Le ministère français des Affaires étrangères a dénoncé « la politique de terreur du régime militaire illégal ».
En réponse, le ministère des Affaires étrangères du Myanmar a exprimé « sa plus profonde indignation et sa vive protestation ».
« Cette déclaration est totalement inacceptable et pourrait avoir des effets négatifs sur les relations bilatérales », a ajouté le ministère de l’Asie dans un communiqué.
La junte militaire du Myanmar, qui a pris le pouvoir après un coup d’État en février 2021, a décidé d’exécuter deux opposants politiques condamnés à mort pour « terrorisme ». Les personnes condamnées sont Phyo Zeya Thaw, un ancien député du parti de la dirigeante Aung San Suu Kyi, et le militant pro-démocratie Ko Jimmy.
Après la prise de pouvoir, la junte militaire du Myanmar a condamné à mort des dizaines de personnes mobilisées contre le coup d’État. Cependant, le pays n’a procédé à aucune exécution depuis plus de 30 ans.
Les gouvernements et les ONG ont condamné l’annonce.
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