Macron propose que Poutine et Biden proposent un sommet sur l’Ukraine, acceptent les deux, selon le gouvernement français



Les présidents de la France, Emmanuel Macron, et de la Russie, Vladimir Poutine, se sont entretenus pendant une heure dimanche soir (20), pour la deuxième fois dans la journée, pour évoquer la crise en Ukraine, a annoncé l’Elysée. Macron s’est également entretenu avec le président américain Joe Biden. Selon le gouvernement français, Poutine et Biden auraient convenu d’un sommet entre eux pour parvenir à un consensus diplomatique afin d’éviter un conflit armé dans l’est de l’Ukraine.

Macron s’était entretenu avec Poutine pendant environ deux heures dans l’après-midi, dans le cadre d’entretiens entre chefs d’État sur la question ukrainienne. Dans la soirée, le président français s’est entretenu avec Biden pendant environ 15 minutes.

« Ils ont discuté des efforts diplomatiques et de dissuasion en cours en réponse au renforcement militaire de la Russie aux frontières de l’Ukraine », a déclaré la Maison Blanche dans un communiqué.

Le sommet n’aura lieu que s’il n’y a pas d’invasion de l’armée russe sur le territoire ukrainien.





efforts diplomatiques

La Russie et l’Ukraine ont exhorté dimanche à intensifier leurs efforts diplomatiques pour empêcher la guerre, mais ont échangé des accusations sur la responsabilité de l’escalade des hostilités sur la ligne de front séparant le territoire ukrainien des zones contrôlées par les rebelles pro-russes.

Après que le président français Emmanuel Macron a eu une longue conversation téléphonique avec son homologue russe Vladimir Poutine et son homologue ukrainien Volodmyr Zelensky, Moscou et Kiev ont appelé à plus de dialogue.




Macron et Poutine ont repris les pourparlers dimanche soir, a annoncé la présidence française.

Les nations occidentales dirigées par les États-Unis accusent la Russie d’avoir déployé plus de 150 000 soldats de l’autre côté de la frontière avec l’Ukraine pour lancer une attaque, et Washington répète souvent que l’invasion pourrait avoir lieu « à tout moment ».

La présidence française a décrit les pourparlers de dimanche comme l’un des « derniers efforts possibles et nécessaires pour éviter un conflit majeur en Ukraine ».




Ces échanges se déroulent dans un contexte d’escalade des hostilités dans l’est de l’Ukraine, où les séparatistes pro-russes qui se sont soulevés contre Kiev mènent un conflit qui a tué plus de 14 000 personnes depuis 2014.

Le secrétaire d’État américain Antony Blinken a répondu que le président Joe Biden est prêt à « rencontrer » Poutine « à tout moment, sous n’importe quelle forme, si cela aide à prévenir la guerre ».

Lors de la première conversation avec Macron, qui a duré une heure et 45 minutes, Poutine a blâmé les « provocations » du gouvernement ukrainien pour l’escalade des combats avec les séparatistes dans l’est de ce pays, a rapporté le Kremlin.

Poutine a également appelé l’OTAN et les États-Unis à « prendre au sérieux » les exigences de sécurité de la Russie, telles que le retrait de son infrastructure militaire d’Europe de l’Est et son veto à l’adhésion de l’Ukraine à l’alliance.

Enfin, la présidence russe a indiqué que les deux dirigeants étaient d’accord sur le fait qu’il convenait d’intensifier la recherche de solutions par la voie diplomatique.

L’Élysée a rapporté que les deux dirigeants s’accordaient sur « la nécessité de donner la priorité à une solution diplomatique à la crise actuelle et de tout mettre en œuvre pour y parvenir ».





deuxième appel

La deuxième conversation de Macron et Poutine dimanche soir a duré une heure, a indiqué la présidence française.

Le président français s’est également entretenu avec Biden pendant 15 minutes. La Maison Blanche a déclaré que les deux dirigeants avaient évoqué « la poursuite des efforts de diplomatie et de dissuasion », sans donner plus de détails.

Après s’être entretenu avec Macron, Zelensky a appelé à un cessez-le-feu « immédiat » et a convoqué une réunion urgente du Groupe de contact trilatéral qui comprend l’Ukraine, la Russie et l’OSCE (Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe).

L’Osce a convoqué une réunion d’urgence pour ce lundi (21). Ces contacts diplomatiques interviennent après que les craintes d’une escalade du conflit aient dominé la première partie de la journée.

Peu avant l’appel entre Macron et Poutine, la Biélorussie a annoncé dimanche qu’elle poursuivrait des exercices militaires conjoints avec la Russie sur son territoire, près de la frontière avec l’Ukraine.

La présence des troupes russes sur le territoire biélorusse alors qu’elles devaient rentrer dans leur pays a alimenté les craintes des pays occidentaux que la Russie envahisse l’Ukraine et a été critiquée par l’opposition à Minsk.

Moscou avait annoncé dimanche que ses troupes se retireraient de Biélorussie après une série d’exercices militaires.


explosions

Des correspondants de l’AFP ont entendu samedi soir des explosions d’artillerie sur la ligne de front séparant les troupes de Kiev des forces séparatistes.

A Zolote, ville frontalière de la région de Lougansk, un journaliste de l’AFP a trouvé des habitants cherchant refuge dans une cave rudimentaire.

Conformément au ton des États-Unis et de l’OTAN, le Premier ministre britannique Boris Johnson a déclaré que la Russie se préparait à ce qui pourrait devenir « la plus grande guerre en Europe depuis 1945 ». Il a également averti que l’invasion attaquerait non seulement l’Ukraine depuis l’est, mais aussi depuis le nord, depuis la Biélorussie, pour « encercler Kiev », a-t-il déclaré dans une interview à la BBC.

Pendant ce temps, le président du Conseil européen, le Belge Charles Michel, a déclaré dimanche que les pays occidentaux « ne peuvent pas offrir indéfiniment une branche d’olivier pendant que la Russie procède à des tests de missiles et continue de rassembler des troupes » à la frontière ukrainienne.

Les insurgés accusent Kiev de vouloir les attaquer et annoncent une « mobilisation générale » de tous les hommes au combat. Ils ont également ordonné l’évacuation des civils vers les régions voisines de la Russie, prélude possible au conflit.

Louvel Lucas

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