Une agence de l’ONU discute d’une proposition qui met la pression sur l’Iran pour qu’il respecte l’accord

O texte analysé par l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) – préparé par les États-Unis et l’E3 (Royaume-Uni, France et Allemagne) – demande à Téhéran de « coopérer pleinement » avec l’organisation dans les négociations pour récupérer l’accord qu’elle défend encore pour quelques mois.

Si elle est adoptée par les 35 Etats membres du Conseil – réunis à Vienne jusqu’à vendredi – ce sera la première résolution critique sur la question depuis juin 2020, signe d’une impatience croissante des pays occidentaux.

L’Iran est libre des obligations prévues par l’accord sur le nucléaire de 2015 depuis 2019 après le retrait unilatéral des États-Unis en 2018, qui, par exemple, a poussé Téhéran à augmenter sa production d’uranium enrichi.

Dans un rapport récent, l’AIEA a dénoncé l’absence de réponses « satisfaisantes » et « techniquement crédibles » de l’Iran concernant des traces d’uranium enrichi trouvées sur trois sites non déclarés dans le pays.

Selon les dernières estimations de l’AIEA, l’Iran dispose actuellement de 43,1 kilogrammes d’uranium enrichi à 60 %, une quantité qui, selon les experts, est suffisante pour construire une bombe atomique en peu de temps.

L’Iran a promis une réponse « immédiate » aux pressions occidentales et a mis en garde contre une initiative qu’il a qualifiée de « non constructive » et qui pourrait rendre impossible la poursuite des négociations pour rétablir le traité.

« Ceux qui déposent une résolution anti-Iran devront en supporter les conséquences », a déclaré le ministre iranien des Affaires étrangères Hossein Amir-Abdollahian dans un message sur son compte Twitter.

Les négociations pour récupérer l’accord de 2015 ont commencé à Vienne en avril 2021. L’objectif est que les États-Unis reviennent au pacte et que l’Iran remplisse à nouveau ses obligations.

La Chine et la Russie ont également averti que le vote du Conseil de l’EAIA sur la proposition discutée aujourd’hui pourrait « perturber le processus de négociation » de l’accord.

Dans un message sur Twitter, l’ambassadeur russe Mikhail Ulyanov a appelé à « redoubler d’efforts diplomatiques » au lieu de défier l’Iran avec une résolution.

Pour l’instant, les négociations sont également au point mort sur le refus du président américain Joe Biden de céder à une demande de Téhéran : le retrait de la Garde nationale iranienne de la liste noire américaine des « organisations terroristes ».

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Victorine Pelletier

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